Le voilier est parti du port de Catane, en Sicile. L'équipage est composé d'une douzaine de personnes, dont Greta Thunberg, la militante écologiste suédoise, et l’eurodéputée de la France insoumise (LFI), Rima Hassan.
Sur Instagram, la franco-palestinienne a lancé un appel à ses abonnés: «Le seul moyen de garantir le succès de cette mission ainsi que notre sécurité est la mobilisation citoyenne».
La mission vise à remplir «plusieurs objectifs: dénoncer le blocus humanitaire et le génocide en cours, l’impunité dont bénéficie l’Etat d’Israël, et sensibiliser l’opinion mondiale et internationale», a ajouté Rima Hassan, dont les prises de position sur le Proche-Orient ont suscité à plusieurs reprises une polémique en France.
Greta Thunberg, aux côtés la députée européenne dans cette vidéo, appelle toutes les personnes à faire pression sur leurs députés et leurs gouvernements pour mettre un terme au génocide en cours.
Flottille pour la liberté
La Coalition de la flottille pour la liberté, fondée en 2010, est un mouvement international non violent de solidarité avec les Palestiniens, avec une dimension humanitaire et de plaidoyer politique contre le blocus de Gaza. Le voilier le «Madleen» emporte des «jus de fruit, du lait, du riz, des conserves, des barrettes de protéine offerts par des centaines de citoyens de Catane», a écrit Andrea Legni, journaliste monté à bord.
Début mai, un navire, le «Conscience», avec lequel la Coalition de la flottille pour la liberté espérait récupérer des sympathisants – dont Greta Thunberg – à Malte, puis se rendre à Gaza, avait été endommagé. Les militants avaient dit soupçonner une attaque de drones israéliens.
La situation humanitaire est désastreuse dans la bande de Gaza, où «100% de la population» est «menacée de famine», selon l’ONU, après un blocus de plus de deux mois de l’aide, qu’Israël n’a que partiellement assoupli la semaine dernière.
Sur Instagram, l’eurodéputée de la France insoumise (LFI) donne rendez-vous au Caire, en Egypte, le 12 juin pour une marche mondiale vers Gaza.
Elle sera rejointe par des milliers de participants d’au moins 37 délégations nationales du monde entier. Ils se rendront en bus jusqu’à El Arich, ville du Sinaï située à la frontière de l’enclave palestinienne. De là, ces marcheuses et marcheurs pacifistes parcourront à pied les 50 km qui les séparent du poste-frontière de Rafah.
200 Suisses marcheront vers Gaza
200 Suisses seront du voyage, dont le militant pacifiste Samuel Crettenand, le médecin Hicham El Ghaoui et la députée au Grand conseil vaudois, Mathilde Marendaz. L’objectif: négocier avec les autorités égyptiennes pour obtenir l’ouverture du terminal de Rafah et permettre ainsi l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza, en coordination avec les ONG présentes sur le terrain.
«Nous voulons que l’aide alimentaire et médicale puisse être acheminée via un corridor humanitaire. Mais il s’agit aussi de faire pression sur nos propres gouvernements. Dans quelques années, personne ne pourra dire qu’il ne savait pas ce qui se passait…», avait répondu Samuel Crettenand à Blick, la semaine dernière.