Au moins 4 semaines proposées
Les Jeunes du Centre se mobilisent pour le congé parental en Suisse

Les Jeunes du Centre Suisse se mobilisent pour un congé parental national. Pour eux, un congé maternité de 14 semaines et un congé paternité de deux semaines «ne correspondent ni à la conception actuelle de l’égalité des chances, ni à une politique familiale moderne».
Publié: 18.04.2023 à 11:45 heures
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Dernière mise à jour: 18.04.2023 à 11:47 heures
L'idée d'un congé parental au niveau national est relancée par les Jeunes du Centre Suisse (photo d'illustration).
Photo: CHRISTIAN BEUTLER

Pour les Jeunes du Centre en Suisse, un congé maternité de 14 semaines et un congé paternité de deux semaines «ne correspondent ni à la conception actuelle de l’égalité des chances, ni à une politique familiale moderne». La section politique se mobilise ainsi pour un congé parental national.

Pour les porteurs du projet, ce dernier ne devrait pas être inférieur à 20 semaines, dont, au minimum, 14 pour la mère. La part fixe du père doit représenter au moins le 20% du total, soit quatre semaines. Enfin, les parents doivent pouvoir prendre leur part de congé d'une manière flexible.

Une majorité favorable à la proposition

La répartition actuelle peut avoir «une influence à long terme sur la répartition des tâches ménagères, familiales et professionnelles au sein de la famille et constituer l'une des causes de la discrimination des femmes sur le marché du travail», ont estimé mardi les Jeunes du Centre Suisse devant la presse à Berne.

«Les deux parents doivent avoir la possibilité à la fois de participer à l'éducation de leur enfant et de reprendre le plus facilement possible leur activité professionnelle après une naissance, précisent-ils encore. Un congé parental national peut être une étape centrale pour y parvenir», ajoutent-ils.

Sur mandat du parti, l'institut Sotomo a mené une étude sur près de 2200 personnes de tout âge entre juillet et août 2022. Il en ressort que 57% des sondés sont favorables à une extension des congés payés en cas de parentalité. Cette extension devrait avoir lieu, en particulier pour les pères.

Du mal à s'imposer

Selon Sarah Bütikofer, partenaire du projet chez Sotomo, le sondage montre que «les variantes de congé parental très éloignées du statu quo ont moins de perspectives de réalisation que celles qui visent une extension modérée de la réglementation en vigueur».

Jusqu'à présent, le congé parental a eu du mal à s'imposer en Suisse. De nombreuses propositions ont échoué aux Chambres fédérales ou au niveau cantonal, aucun législatif n'étant désireux d'étendre la durée des congés en vigueur.

Dans les semaines à venir, des initiatives seront déposées dans différents cantons afin de faire changer les choses. «Il est temps que les cantons donnent eux-mêmes au Parlement national le mandat de trouver une solution uniforme pour toute la Suisse», conclut le vice-président des Jeunes du Centre Suisse, Maxime Moix, député-suppléant au Grand Conseil valaisan.

(ATS)

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