Autrefois décrié, aujourd'hui le chouchou du public
David Beckham fête ses 50 ans!

David Beckham fête ses 50 ans en toute sérénité et en pleine forme. L’ancienne star du football, devenue influenceur mondial, a prévu un véritable marathon de célébrations. Pour lui, l’âge n’est qu’un chiffre. Ce qui compte, insiste-t-il, c’est la santé et la famille.
Publié: 02.05.2025 à 08:50 heures
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Dernière mise à jour: 02.05.2025 à 08:52 heures
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David Beckham fête son 50e anniversaire ce vendredi.
Photo: imago/ZUMA Press
Raphael Honigstein

David Beckham n’a jamais accordé beaucoup d’importance à l’âge. Et ce n’est pas à l’occasion de son 50e anniversaire, qu’il fête ce vendredi, que cela va changer. «Les gens me demandent prudemment comment je me sens, comme si c’était une étape cruciale», a-t-il récemment confié au Sunday Times. «Mais ce sujet ne m’inquiète absolument pas. Tant que ma famille et moi sommes en bonne santé et en forme, tout va bien.»

Il affirme même être aujourd’hui en meilleure condition physique qu’à l’époque où il était joueur professionnel — grâce à une discipline rigoureuse en matière de sport et d’alimentation. Un constat que ne démentiront sans doute pas les lecteurs du magazine Men’s Health, qui l’a mis en couverture de son édition d’avril.

L’ex-footballeur devenu super-promoteur

Pour ses 50 ans, Beckham a lancé un véritable marathon de festivités — le coup d’envoi ayant été donné un mois plus tôt dans le très chic restaurant italien Cipriani, en plein cœur de Miami. Une centaine d’invités triés sur le volet y ont assisté, issus de ses univers de prédilection: sport, spectacle, mode, musique, cinéma et télévision.

Sa famille était bien sûr de la partie, avec son épouse Victoria (51 ans) et trois de leurs quatre enfants. Le dress code était formel: smokings et robes de cocktail. L’ambiance musicale, assurée par deux DJ américains de renom — D-Nice et Stretch Armstrong —, oscillait entre R’n’B et hip-hop. Tout était pensé dans les moindres détails, avec une élégance et une qualité à l’image de David Beckham.

Cette soirée floridienne illustre le statut hors norme de Beckham : icône mondiale, influenceur planétaire. Il cumule les rôles: investisseur, globe-trotter, visage de marques, sex-symbol, ambassadeur, légende du football. Sa fortune est aujourd’hui estimée à un demi-milliard de livres sterling (environ 550 millions de francs suisses), et ses nombreux partenariats avec des marques de luxe continuent de lui assurer des revenus très confortables.

Comment Beckham est devenu une marque

La capacité de Beckham à se vendre sans limite s’est dessinée très tôt, dès ses débuts de footballeur, alors qu’il accédait rapidement à la célébrité et faisait la rencontre de Victoria, bien plus célèbre que lui à l’époque. En épousant la Spice Girl en 1999, à seulement 24 ans, il ne s’est pas seulement marié avec une femme, mais aussi avec tout un univers : celui du divertissement. «À partir de ce moment-là, le football n’a représenté qu’une petite partie de son identité», avait un jour commenté son ancien entraîneur à Manchester United, Alex Ferguson.

Beckham excellait dans le jeu long, mais grâce à son physique avantageux et à son attrait pour la mode, il s’est rapidement imposé au-delà des terrains. Son manager de toujours, Simon Fuller (64 ans) — également l’homme derrière le succès des Spice Girls — avait tout planifié dans les moindres détails.

Dans une interview au Times, Fuller a expliqué comment il avait construit la marque «Becks». Pour toucher un public mondial, il fallait selon lui «s’ancrer dans la culture pop» et «refléter l’époque dans laquelle on vit». Beckham y est parvenu et a crée des tendances, captant l’attention d’un très large public en mettant en scène, avec style, sa vie privée et professionnelle.

L’éthique de travail avant tout

La famille a toujours tenu une place centrale pour lui. Dans ses interviews, Beckham revient souvent sur son enfance dans le quartier modeste de Leytonstone, en banlieue londonienne. Ses parents travaillaient sans relâche et imposaient une discipline stricte, notamment sur les bonnes manières. Son père, Ted, ne l’a félicité pour la première fois qu’après son 100e match international, lui lançant simplement: «Tu y es arrivé, fiston». Cet environnement l’a marqué et chez lui, l’éthique de travail a toujours primé sur le talent.

Aujourd’hui, Beckham se présente volontiers comme un père modèle. Il partage des photos et des vidéos où on le voit préparer le petit-déjeuner, accompagner sa fille à l’école ou passer du temps en famille. Sa spécialité, dit-il, ce sont les smoothies. Pourquoi? Parce qu’ils lui permettent, en toute discrétion, de faire manger des légumes à ses enfants… pour leur bien.

Les discussions avec les poulets

Depuis la pandémie, Beckham s’est découvert une nouvelle passion pour les plantes et les animaux. Il l’exprime pleinement dans sa propriété à la campagne, dans les Cotswolds, à une heure et demie de la villa familiale située dans le quartier huppé de Holland Park, à Londres. En chemise de bûcheron et bottes en caoutchouc, il cultive son potager biologique composé de chou vert, chou rouge, pommes de terre, échalotes, olives, baies et prunes.

Le matin, l’ancien footballeur discute avec ses poules. Il a aussi installé une ruche, et apparaît régulièrement en combinaison d’apiculteur aux côtés de ses enfants. «Rendez-moi mon mari», a plaisanté Victoria. «Tu ne vas quand même pas rentrer à la maison avec cette tenue, j’espère!»

Le bricolage permet de garder les pieds sur terre et élargit en même temps la palette des rôles liés à une facette intrigante de sa personnalité. Peu de stars peuvent, comme «Golden Balls» (le surnom de Beckham), briller à la fois dans des domaines traditionnellement associés à la masculinité tout en séduisant les femmes et les homosexuels en tant que « métrosexuel » passionné de mode et d’expérimentation. Sa popularité au sein de la communauté gay n’a même pas été entamée par son rôle d’ambassadeur grassement rémunéré pour l’État désertique du Qatar — où l’homosexualité est interdite.

Autrefois mal vu - aujourd'hui chouchou national

Beckham a aussi fait preuve d’un vrai sens de la mise en scène lorsqu’il a patienté douze heures durant la nuit devant Westminster Hall pour rendre hommage à la reine Elizabeth II. Les responsables politiques et autres célébrités avaient auparavant été critiqués pour avoir évité la file d’attente pour accéder au cercueil.

L'Anglais, lui, a attendu calmement, en costume-cravate, parapluie à la main. Lorsqu’un fan lui a demandé une photo, il s’est excusé: il ne voulait pas interrompre le déroulement de la file. Dans une Grande-Bretagne divisée par le Brexit, la reine représentait encore un rare symbole d’unité. L’hommage de Beckham prenait donc tout son sens — d’autant qu’après sa mort, il est peu à peu devenu une sorte de chouchou national.

À l’époque où il jouait à Manchester United, une telle popularité aurait été impensable. Cela tenait autant à la rivalité entre les clubs qu’à son carton rouge lors de la Coupe du monde 1998, qui lui avait valu d’être tenu pour responsable de l’élimination de l’Angleterre. Depuis, il s’est largement éloigné du cirque médiatique du football, saturé de testostérone.

Le projet footballistique de Beckham

Ses apparitions dans le monde du football se font désormais presque exclusivement en tant que copropriétaire de l’Inter Miami. Le rachat d'un club de foot est d'ailleurs devenu une tendance chez les célébrités.

En 2007, lorsqu’il a quitté le Real Madrid pour rejoindre, contre toute attente, la modeste Major League Soccer et le LA Galaxy à seulement 31 ans, Beckham avait fait inclure dans son contrat une clause lui garantissant la possibilité de fonder un jour son propre club, pour 25 millions de dollars.

Sept ans plus tard, il annonce son projet. Son choix se porte sur Miami — un lieu qui lui ressemble, où le soleil brille en permanence. En mars 2020, l’Inter Miami dispute son premier match officiel. Mais c’est surtout en 2023 que le club fait sensation, lorsque Beckham réussit à attirer Lionel Messi, tout juste couronné champion du monde. Ce dernier a récemment confié que Beckham participait de temps en temps aux entraînements, histoire de rester en forme.

Quand sera-t-il anobli?

D’ordinaire, on le voit surtout vibrer dans les tribunes. Mais lors du dernier match de son club, alors que Victoria, visiblement peu captivée, était assise à ses côtés, il s’est gentiment moqué de son manque d’intérêt. «Je sais que tu aimes ça en vérité», a-t-il posté. La présence de Beckham est si précieuse aux yeux de la Fédération internationale de football (FIFA) que l’Inter Miami a été intégré sans qualification sportive au nouveau format de la Coupe du monde des clubs cet été — sous prétexte qu’il en serait l’hôte.

Au-delà du simple goût du spectacle, Beckham est animé par une autre ambition: être anobli. En 2013, cela semblait à portée de main, mais les autorités fiscales britanniques auraient alors exprimé des réserves. Ses conseillers avaient auparavant lancé une campagne visant à faire de lui «Sir David».

Des documents issus des Football Leaks, une série d’e-mails piratés, révèlent l’indignation supposée de Beckham face à ce refus: «Une bande d’idiots. […] Si j’étais Américain, j’aurais reçu un tel honneur il y a dix ans». En réaction, un proche aurait alors déclaré qu’il fallait désormais redoubler d’engagement dans des projets caritatifs.

Une fin heureuse convient à Beckham, comme à Victoria

Mais cette légère gêne s’est depuis longtemps estompée dans la mémoire collective des Britanniques — tout comme l’affaire avec son assistante Rebecca Loos, survenue il y a 22 ans à Madrid. Il est donc possible que l'Anglais finisse par être anobli.

«Avec Beckham, il y a souvent une fin heureuse», a commenté le «New York Times». Il a toujours veillé à entretenir ses liens avec le Royaume-Uni, malgré ses activités à Miami. David Beckham fêtera son cinquantième anniversaire chez lui, à la campagne. Rien que lui, entouré de sa famille… et de ses 88 millions d’abonnés sur Instagram.

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