C’est un grand vide que le FC Bâle a comblé. Pendant 21 ans, le nom de Novartis était inscrit sur la poitrine des Bâlois. Selon les informations de Blick, le géant de la pharmaceutique payait au FCB un total de près de 2,3 millions de francs par saison. Dont 1,7 pour l’équipe masculine. Une somme difficilement remplaçable pour un club de football suisse.
Malgré tout, les Bâlois pourraient presque y parvenir. D’une part parce que Novartis reste fidèle aux équipes féminines et aux équipes de jeunes. Jusqu’à présent, environ 600’000 francs ont été versés pour ces domaines, et cela devrait rester ainsi. D’autre part, un nouveau sponsor principal a été trouvé avec Bitpanda pour une durée de trois ans. Le montant versé par le crypto-courtier autrichien est tenu secret. Selon les accords conclus, il devrait toutefois s’élever à environ 1,5 million de francs par saison, en plus des droits pour le sponsoring sur la poitrine. Le FC Bâle franchirait ainsi à nouveau la barre des deux millions.
Seul YB peut rivaliser
C’est une somme dont les autres équipes suisses ne peuvent que rêver. En Super League, seul YB est en mesure de demander près d’un million pour la présence d’une marque sur son maillot. Pour d’autres clubs, le prix est en dessous des 400’000 francs.
Le FCB n’est cependant pas le seul club suisse que le sponsor autrichien a scruté. «Oui, nous avons également discuté avec d’autres clubs de Super League», explique Martin Beranek, en charge de la Suisse. L’entreprise a mené des sondages pendant un an et demi avant de choisir le FC Bâle.
Selon les informations de Blick, les deux clubs de la ville de Zurich étaient notamment en lice, mais ils ont été écartés, notamment en raison de leur stade. Le Letzigrund est considéré comme peu attractif. Et le nouveau stade prévu est soutenu par l’UBS, qui a succédé au Credit Suisse. Il est exclu d’associer deux marques financières pour un même club.
Mais quelle est donc cette entreprise avec laquelle le FCB s’acoquine? Bitpanda a démarré en tant que plateforme de négoce de crypto-monnaies, mais propose depuis aussi des actions, des matières premières et d’autres produits. L’entreprise ne produit donc pas ses propres «coins», le nom donné aux monnaies numériques.
Scepticisme chez les fans
Martin Beranek sait qu’une partie des supporters bâlois réagit avec scepticisme aux sponsors issus du domaine des crypto-monnaies. C’est pourquoi il rappelle que Bitpanda s’est intéressé dès le début à la régulation de la branche: «Nous sommes aussi le premier grand crypto-courtier européen à être licencié en Autriche, en Allemagne et à Malte selon le dernier règlement de l’UE», rappelle-t-il.
Cette proximité soulignée avec les autorités contraste avec Plus500, le sponsor de YB. Cette plateforme de trading n’a pas le droit de faire de la publicité en France, car elle est considérée comme peu fiable par l’Autorité française des marchés financiers. Les matches d’YB en Ligue des champions n’ont donc pas été diffusés à la télévision en France pour cette raison.
Un contrat avec Stan Wawrinka
Rien de tout cela pour Bâle en cas de qualifications dans la catégorie reine. Il faut dire que Bitpanda a un joli carnet d’adresses. L’entreprise a des contrats avec le Bayern Munich, la NFL ou encore Stan Wawrinka et le Paris Saint-Germain.
De quoi faire craindre une obligation d’acheter un maillot estampillé «Shaqiri» en crypto-monnaie pour les fans? «Certainement pas», balaie Martin Beranek.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Bâle | 33 | 40 | 61 | |
2 | Servette FC | 33 | 9 | 55 | |
3 | Young Boys | 33 | 7 | 53 | |
4 | FC Lucerne | 33 | 10 | 51 | |
5 | FC Lugano | 33 | 1 | 49 | |
6 | FC Lausanne-Sport | 33 | 8 | 47 |
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC St-Gall | 33 | 3 | 47 | |
2 | FC Zurich | 33 | -4 | 47 | |
3 | FC Sion | 33 | -10 | 36 | |
4 | Grasshopper Club Zurich | 33 | -11 | 33 | |
5 | Yverdon Sport FC | 33 | -24 | 33 | |
6 | FC Winterthour | 33 | -29 | 30 |