Ça y est, c'est officiel. 69 ans plus tard, l'équipe de Suisse féminine a pris part à un Eurobasket. Un moment historique que rien ni personne ne pourra enlever aux joueuses actuelles de la Nati. «Ça me fait tellement plaisir. Pouvoir dire que j'ai participé à un championnat d'Europe, c'est un sentiment incroyable», lâche Lin Schwarz avec un sourire jusqu'aux oreilles.
Malgré la défaite lors du premier match face à la Grèce (87-65), les Suissesses n'avaient pas de mine déconfite à l'heure de l'interview. Il faut dire qu'arriver là est déjà une victoire. «Après, c'est clair qu'il y a de la déception car on sait de quoi on est capables et on n'aime pas perdre», ajoute la joueuse qui, quelques heures avant le match, a été officialisée à Piestanske Cajky, le club de sa coéquipière Evita Herminjard.
«Il faut garder le positif»
Là où les Suissesses peuvent également se montrer déçues concernant l'adversaire du jour. Clairement, la Grèce n'était pas imprenable, preuve en est le premier quart-temps (19-19). «On savait que c'était notre meilleure chance de ramener une victoire, admet Eléa Jacquot. Mais si on regarde les années en arrière, on a fait une belle progression et il faut aussi garder le positif.»
«Extraire le positif» sont également des mots qui reviennent dans la bouche du sélectionneur François Gomez après cette partie initiale. «Cette équipe montre du caractère et ne baisse pas les bras. C'est bien que le peuple suisse puisse s'en inspirer.»
Au niveau de la compétition
Mieux, la Suisse a réussi à faire douter les Grecques un court moment dans son match. «On s'était dit qu'on devait être au niveau de cette compétition et ce soir, on l'a été», lâche fièrement l'entraîneur français.
Malgré la défaite de 22 points, les Suissesses n'ont de loin pas été ridicules au Pirée. Maintenant, elles devront tenir le choc face à la Turquie (jeudi, 16h30), puis la France (samedi, 16h30). Et surtout: «On ne veut en tout cas pas attendre 69 ans avant de vivre un deuxième championnat d'Europe», prévient Lin Schwarz.