Ça aurait pu être une fin de carrière en apothéose pour Marielle Giroud. À 37 ans, la Valaisanne aurait pu être la cheffe de file de l'équipe de Suisse à l'Eurobasket 2025, qui a lieu cette semaine. Mais le sort en a décidé autrement. En mars 2023, elle se fait les ligaments croisés lors d'un match à Aarau. Quatorze mois plus tard, elle annonce officiellement sa retraite, n'étant pas parvenue à revenir sur les parquets. Avec cette décision, c'est la fin d'une génération dorée du basket féminin suisse.
Une génération dorée qui, pourtant, n'a jamais réussi à se qualifier pour un tournoi international à 5 contre 5. «Quand je suis arrivée, on était encore dans le groupe B des qualifications, rappelle Marielle Giroud. Ensuite, il faut être au bon endroit au bon moment.» Le groupe de qualifications de la Suisse pour cette édition 2025 était certes compliqué, mais accessible avec le Monténégro, la Bosnie et le Luxembourg. «Il faut éviter de tomber contre les grosses équipes du continent, appuie la Valaisanne. Mais les filles méritent pleinement leur qualification.»
Si la femme la plus titrée du basket suisse aurait adoré disputer une telle compétition, elle ne baigne pas non plus dans son spleen. «Je trouve hyper cool qu'elles aient réussi à y accéder», s'exclame-t-elle. Si la génération d'Evita Herminjard et Cie y sont parvenues, c'est aussi en partie grâce à leurs aînées. «Je pense que toutes les générations sont inspirées par celles d'avant, tempère Marielle Giroud. Après, c'est vrai qu'il y a pas mal de filles avec qui on a joué quand elles étaient toutes petites et on les a aidées.» Un travail de longue haleine qui se répercute aujourd'hui.
«Elles doivent prendre du plaisir»
Par le passé donc, l'ancienne joueuse d'Elfic a donné moult conseils aux joueuses de l'équipe de Suisse. Si elle devait encore en donner aujourd'hui, durant le l'Eurobasket? «Elles doivent tout donner et prendre du plaisir. C'est exceptionnel de participer à un Championnat d'Europe et j'espère qu'elles y retourneront. Cette expérience acquise va leur servir au niveau du basket, mais également personnel.»
C'est malheureusement devant sa télévision que celle qui enseigne désormais à Fribourg doit suivre ses anciennes coéquipières engagées au Pirée. «Mais je vais les regarder à fond. J'ai même entendu dire que le match contre la France sera diffusé sur TMC», se réjouit la Martigneraine. Une belle opportunité de mettre le basket suisse et féminin en avant. Ce que Marielle Giroud a fait durant sa longue et belle carrière.