«On veut le produit parfait»
Arthur Claessens a récolté plus de 70'000 francs pour ses phares révolutionnaires

Fondateur de la start-up SideLights, le Vaudois Arthur Claessens a lancé une cagnotte participative pour financer son projet. Le résultat est au-delà des espérances pour ses phares à vélo révolutionnaires.
Publié: 19.11.2024 à 14:10 heures
Arthur Claessens est le fondateur de SideLights.
Photo: Anthony Demierre
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Matthias DavetJournaliste Blick

La dernière fois que Blick a rencontré Arthur Claessens, celui-ci fêtait, en compagnie de sa famille, la médaille de bronze de sa sœur Zoé aux Jeux olympiques de Paris – après un périple pour atteindre la capitale française. Les émotions étaient à leur paroxysme chez les Claessens en ce 2 août au soir.

Trois mois plus tard, c'est le succès d'Arthur que toute la famille pourra bientôt fêter. Souvenez-vous: en mars dernier, le jeune Vaudois de 25 ans nous présentait SideLights, sa start-up de phares à vélo. Inquiet pour la sécurité des cyclistes, Arthur Claessens avait mis au point un système d'éclairage qui permettrait de repérer les usagers à 360 degrés. À l'époque, sans parler d'embryonnaire, son projet n'était pas encore totalement concret. Il venait de présenter son premier prototype.

Jusqu'au Kazakhstan

Depuis, le bébé a bien grandi – et va continuer de le faire. Désormais, Arthur Claessens voit le bout du tunnel: ses phares pourront bientôt être commercialisés. Et ça, il le doit en partie à des inconnus de nombreux pays, que ce soit la Suisse, la France, les Pays-Bas ou, plus exotiques, le Pakistan et le Kazakhstan. À la fin du mois d'octobre, le Vaudois a lancé un Kickstarter – un moyen de financement participatif. L'objectif: récolter 10'000 francs. Sauf que le succès a pris une belle ampleur. «On a atteint notre but en moins d'une heure, se souvient Arthur Claessens. On a doublé ce chiffre dans la journée et, après une semaine, on était déjà à 50'000.» À 9 jours de la fin de la cagnotte, le montant total s'élève à 70'000 francs.

Au-delà du bouche-à-oreille ou de la pub sur les réseaux sociaux, SideLights a pu compter sur une ambassadrice de choix: Zoé Claessens. «Son succès a effectivement bien aidé au nôtre, sourit son frère. D'ailleurs, on l'a fait rouler avec nos phares avec son BMX sur la piste d'Echichens. Ce n'est pas l'utilisation dans la réalité mais ça a fait de belles images.»

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«On veut un produit parfait»

Même s'il avoue qu'avec 10'000 francs, il aurait dû serrer la ceinture, le Vaudois ne va pas non plus mettre tout le surplus dans sa poche. «Il va surtout permettre de payer chaque unité, mais également ce qu'on appelle le 'tooling', à savoir des frais pour mouler», révèle Arthur Claessens. De plus, les phares que les gens qui ont participé au Kickstarter recevront seront finis. «Ce n'est pas un prototype mais un produit de qualité. Mais ça, ça prend du temps et de l'argent.»

C'est donc ça la prochaine étape pour SideLights. Dès que la cagnotte participative sera terminée, à savoir le 27 novembre prochain, Arthur Claessens va tout mettre en œuvre pour arriver «au produit parfait». Si tout se passe bien, les premières personnes seront livrées au mois d'avril 2025. Avant de pouvoir commercialiser les phares. Chose est sûre: le Vaudois a encore du pain sur la planche pour quelques mois, voire quelques années. Car des projets pour son entreprise, il en a plein.

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