La famille soulagée
De retour de l'Everest, cet alpiniste zurichois a retrouvé ses proches

L'alpiniste zurichois Karl Egloff est rentré chez lui après une tentative ratée d'un record du monde sur le mont Everest. Sa famille est venue l'accueillir à l'aéroport de Zurich avec des fleurs et des cris de joie. Blick a assisté à ce moment rempli d'émotions.
Publié: 30.05.2025 à 10:27 heures
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La famille est enfin réunie. Karl Egloff revient du mont Everest.
Photo: Christian Merz
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Nele Bachmann

Toute la famille est venue à l’aéroport de Zurich pour saluer le retour de Karl Egloff à la maison. Son fils Julian, qui tient des fleurs à la main, et sa femme Adriane Egloff l’acclament bruyamment lorsqu’il sort de l’enregistrement des bagages.

La famille a même confectionné une pancarte. Après presque 60 jours et une tentative ratée de record du monde sur le mont Everest, le Suisse-Équatorien est enfin de retour au pays. Pour des sportifs de l’extrême comme lui, c’est tout sauf évident. Mais l’homme de 44 ans a tout misé sur les retrouvailles avec ses proches pour se rattacher à sa vie de tous les jours.

«Le plus beau sentiment est de rentrer à la maison»

«Pour moi, le plus beau sentiment de tous ces projets est de pouvoir revoir ma famille, de la serrer dans mes bras et de pouvoir ensuite tout raconter à la maison», explique Karl Egloff à Blick. N’y a-t-il pas une contradiction entre le risque qu’il prend en montagne et son immense amour pour sa famille?

«C’est un équilibre sain, car je sais où sont mes limites. Je pense que si je n’avais pas de famille, je serais un bien plus grand casse-cou, parce que j’ai toujours été un casse-cou. Et maintenant que je sais où se trouve mon pôle Nord, c’est-à-dire ma famille, je dois y retourner», raconte l’alpiniste. Ni sa femme ni ses enfants ne semblent lui en vouloir pour ce mode de vie risqué.

«Être avec Karl, c’est comme faire des montagnes russes», sourit sa femme Adriane. «Nous ne savons jamais ce qui va suivre, mais c’est aussi pour cela que je l’admire. Je suis super fière de lui parce qu’il travaille aussi si dur pour atteindre ses grands objectifs.»

La fierté d’une famille

C’est probablement en raison de cet amour pour sa famille que Karl Egloff a décidé d’interrompre sa tentative FKT (Fastest Known Time) à près de 7000 mètres d’altitude. Il voulait en réalité partir du camp de base de l’Everest (5364 m d’altitude) pour atteindre le sommet et revenir le plus rapidement possible. Mais à cause de la météo, il a interrompu son action. «La première chose que j’ai faite après avoir pris cette décision a été d’appeler ma famille. Le soutien de leur part a été immédiat. Ma femme m’a dit: 'Merci de revenir à la maison'.»

Après cet appel, la tension est retombée à la maison. «J’ai enfin pu respirer librement», raconte Adriane Egloff. «Je n’avais pas dormi de la nuit et j’avais suivi son tracker pour voir où il se trouvait. Quand il a décidé d’arrêter, j’ai été extrêmement soulagée. L’objectif était maintenant de revenir au camp de base et, plus tard, à la maison.»

Quel sera le prochain sommet?

C’est également l’avis du sportif lui-même: «Je suis reconnaissant de pouvoir me tenir ici et de raconter moi-même mon histoire. La montagne sera toujours là.» Cela signifie-t-il qu’il y aura à l’avenir une nouvelle tentative d’ascension de l’Everest?

Karl Egloff ne veut pas encore en dire trop. Mais son projet Seven Summits, dans lequel il souhaite établir le temps le plus rapide pour les plus hauts sommets de chaque continent, n’est pas encore terminé. Pour l’instant, il se réjouit de prendre son premier petit-déjeuner avec sa famille depuis deux mois. L’aventure attendra un peu.

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