Imane Khelif, championne olympique aux Jeux de Paris 2024, semble s’éloigner des rings. À seulement 26 ans, la sportive algérienne aurait «quitté le monde de la boxe», selon son ancien manager Nasser Yefsah, cité par Nice Matin. Celle qui avait décroché l’or dans la catégorie des moins de 66 kilos face à la Chinoise Liu Yang laisse planer le doute sur son avenir sportif.
Une carrière marquée par la controverse
Le parcours d’Imane Khelif a été étroitement lié aux débats sur son hyperandrogénie, caractérisée par un taux élevé de testostérone. Ses détracteurs y voyaient un avantage physique injuste, tandis qu’elle était la cible d’un cyberharcèlement massif. Malgré ce climat hostile, elle affichait l’ambition de passer professionnelle et de viser les Jeux olympiques de Los Angeles en 2028.
Ces projets se sont toutefois heurtés à plusieurs obstacles. Faute de moyens, le club Nice Azur Boxe n’a pas pu lui proposer de contrat professionnel. Un combat avait bien été organisé à Singapour, mais les rencontres nécessaires pour officialiser son passage chez les pros n’ont jamais eu lieu.
La question des tests de genre
L’avenir d’Imane Khelif s’est encore assombri avec l’introduction de tests de genre imposés par la Fédération internationale de boxe. Exclue du tournoi d’Eindhoven en 2025, elle n’a jamais confirmé si elle s’y était soumise. La controverse a été relancée par des fuites de presse affirmant qu’elle posséderait des chromosomes masculins. En réaction, l’athlète a porté plainte pour cyberharcèlement aggravé, tandis que la Fédération internationale de boxe attaquait le CIO en justice.
Un futur incertain
«Elle n’a même pas repris, elle ne boxe plus. Après ce qu’il s’est passé aux JO… De toute façon, elle sera soumise au même type de test si elle devient professionnelle», tranche aujourd’hui son ancien manager. Si elle semble avoir renoncé à la compétition, Imane Khelif continue néanmoins de s’entraîner en Algérie et au Qatar, principalement pour entretenir sa condition physique et honorer ses contrats de sponsoring.
Cette mise en retrait intervient alors que World Boxing, nouvelle fédération mondiale reconnue par le CIO, vient d’instaurer des tests de genre obligatoires pour toutes les participantes, à moins de deux semaines des championnats du monde de Liverpool. Ces contrôles, basés sur un test génétique déterminant le sexe à la naissance, visent à garantir l’équité et la sécurité des compétitions féminines.