Avant d'entrer dans le vif du sujet, il faut rappeler que ce qu'ont réalisé le staff et les joueuses suisses à l'Eurobasket est historique. De l'extérieur, perdre trois matches et terminer avec un goal-average de -120 semble ridicule. Sauf que se qualifier pour ce championnat d'Europe était déjà un exploit en soi et, hormis face à la France, les Suissesses n'ont jamais pris une immense claque. François Gomez était fier: ses protégées étaient au niveau de la compétition.
Désormais, le basket suisse doit surfer et capitaliser sur cette aventure en Grèce. Certaines décisions doivent être prises dans ce sens et les erreurs du passé doivent être gommées. Entre les mauvais choix de casting, les indemnités beaucoup trop faibles (100 francs par jour) ou les primes inexistantes, Swiss Basket doit faire un pas vers le professionnalisme. Cela passe, par exemple, par mettre bien en avant ses joueuses avant l'Eurobasket ou se rendre en Grèce avec plus d'un physiothérapeute. Les moyens ne sont certes pas illimités, mais il faut aussi aller en chercher de nouveaux et c'est un travail à faire.
Et oui, l'envie d'organiser cet Eurobasket féminin en 2029 est un signal extrêmement positif et un beau cadeau (si cela se concrétise) pour cette génération de Suissesses. Encore faut-il se qualifier pour l'édition 2027 sur le parquet et ainsi, prouver que cette Nati mérite bel et bien sa place lors du championnat d'Europe. Sauf qu'avec l'ajout de fenêtres internationales, il y a un nouveau défi qui se présente pour Swiss Basket.
Tous ses éléments ainsi que l'organisation de la Coupe du monde U19 à Lausanne dans une semaine prouve que le basket-ball suisse est à un croisement. À ses dirigeants désormais de faire les bons choix pour que leur sport collectif devienne le troisième plus important en Suisse, derrière le football et le hockey sur glace.