«C'est un peu un exploit»
Trois mois après sa grave chute, Cathia Schär est de retour

Gravement blessée fin mars, Cathia Schär a fait son retour à la compétition. Blick a lancé un coup de fil à la triathlète vaudoise afin de prendre de ses nouvelles. Interview.
Publié: 12:17 heures
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Dernière mise à jour: 14:56 heures
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Cathia Schär (en rouge) est de retour à la compétition.
Photo: World Triathlon
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Matthias DavetJournaliste Blick

Les images de Cathia Schär, dans son lit d'hôpital, sont du passé. Victime d'une grave chute à vélo fin mars, la triathlète vaudoise est désormais de retour à la compétition. L'athlète de 23 ans a pris part à l'étape de Hambourg des World Triathlon Championship Series (28e en individuel et 5e en relais) et aux championnats d'Europe de sprint et de relais à Melilla (8e en individuel et 4e en relais). Blick l'a jointe alors qu'elle s'apprêtait à embarquer dans l'avion pour quitter l'enclave espagnole au Maroc.

Cathia, tu as fait ton retour à la compétition. Comment te sens-tu?
Je n’étais pas sûre que j'allais pouvoir le faire autant vite, mais ça m’a fait hyper plaisir de pouvoir être à nouveau au départ. Surtout à Hambourg, car l'expérience et l’ambiance autour de cette course sont vraiment incroyables. C’est drôle parce qu’en fait, je voulais plutôt faire seulement le relais. Je l'ai demandé à la Fédération parce que je n’étais pas trop sûre d’être en forme pour la course individuelle. Ils m’ont dit qu’ils feraient leur sélection pour le relais uniquement avec l'individuel. J’étais donc obligée de la faire (rires).

Et cela s'est bien passé?
Oui. Enfin, ce n'était pas top top. La partie natation était très compliquée – j'étais vraiment derrière à la sortie. Mais sur le vélo, je suis bien remontée et à la fin de cette partie, j'étais avec le premier groupe. Pour ce qui est de la course à pied, le début était un peu dur. Après un kilomètre, ça a donné le tour et je me sentais assez bien. Le résultat n'est pas incroyable, mais je pense que par rapport à la préparation que j’avais, c’était un peu un exploit.

Tu as clairement passé des semaines compliquées. De pouvoir à nouveau être au départ d'une course t'a fait du bien au moral?
Oui, c’est clair. C’est aussi pour ça que je l’ai fait. Je pensais que ça allait me remotiver pour le mois d’août. Mentalement, ça aurait été un peu loin d’avoir des courses seulement en septembre. J'ai aussi eu du plaisir à revoir tous les gens. Ils m’ont dit que c’était trop bien que je puisse déjà être de retour et qu'on puisse se croiser à nouveau. Scène assez cocasse: un des coachs de la Fédération m'a dit: «Ah, tu viens voir la course et encourager? » Moi, j’étais là: «Non non, je viens d’abord faire la course avant tout!» (rires) Comme Hambourg n'est pas très loin, j'ai aussi pu compter sur le soutien de mes proches et mes coaches. C’était une belle expérience.

Tu disais avant que la natation n'était pas parfaite. Comment tu l'expliques?
À l’entraînement, il y a eu une certaine phase où je me sentais vraiment bien. Mais au final, il faut aussi enchaîner les kilomètres et je n'ai pas fait assez de préparation. Ça ne fait que quatre semaines que je peux vraiment nager. La dernière semaine avant la course, j'avais de nouveau des douleurs au niveau de l'épaule. Il faut gérer ce facteur.

On voit sur les photos que tu dois t'appliquer quelque chose sur le visage. C'est pour protéger tes cicatrices?
Oui, c’est un peu une pâte qui colle, qui est difficile à enlever et qui me protège des UV. C'est mieux que la crème solaire, qui part dans l'eau. En tout cas, tout ce qu’on m’a dit, c’est de faire attention au soleil.

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Là, tu sors d'une nouvelle compétition à Melilla. Comment ça a été?
C'était un peu différent. Déjà, le voyage est plus compliqué donc l'ambiance est contrastée. En plus, on a nos valises qui sont arrivées après nous donc on a eu un petit stress. Concernant la course, les filles étaient d'un niveau très différent. Mais je pense avoir fait une superbe course. Je suis sortie de l'eau avec le gros du peloton et à vélo, mon point fort, j'ai roulé super bien. C'est passé tellement vite que je n'étais pas prête pour la transition. Je pensais qu'il me restait encore un tour (rires). Si j’étais en forme, j'en aurais attendu davantage de ma part et j'aurais été déçue. Mais là, j’ai un peu l’impression que juste d’être présente, c’est déjà une victoire.

Au niveau de ton état de forme actuel, quel pourcentage tu te mettrais?
Mmh c'est difficile à dire. 80%, ce n'est pas si mal. On en a discuté avec mon coach et on sait qu'il y a encore du travail. Mais d'être déjà là, ça veut dire qu'on peut faire un pas en avant pour le reste de la saison.

Justement, quelles sont tes prochaines échéances?
Fin août, il y aura une nouvelle étape des World Triathlon Championship Series à Fréjus, en France.

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