«À la chasse aux étapes»
Marc Hirschi est de nouveau chaud

Marc Hirschi a connu un printemps frustrant. Les choses vont-elles s'améliorer? Ce qui est sur: même en cas de succès, il n'étalera pas sa vie sur les réseaux sociaux.
Publié: 10.06.2025 à 08:05 heures
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Le camp d'entraînement dans la Sierra Nevada produit-il l'effet escompté? Marc Hirschi se sent prêt pour le Tour de Suisse.
Photo: Thomas Meier
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Mathias Germann et Thomas Meier

Marc Hirschi s'est envolé, puis a atterri lourdement. L'as du cyclisme bernois a d'abord gagné fin janvier à Valence, lors de sa toute première course pour sa nouvelle équipe Tudor. Mais les problèmes ont suivi au moment où il aurait dû briller. Plus précisément lors de la classique des Ardennes au printemps. Hirschi était hors de forme. Le Giro d'Italia prévu est également tombé à l'eau.

Pour le Tour de Suisse, c'est une bénédiction. Marc Hirschi, qui s'entraîne actuellement dans la Sierra Nevada, compte parmi les grandes attractions. «Je me sens à nouveau en meilleure forme et je pars à la chasse aux étapes», déclare le Bernois.

Il n'est pas seul dans ce cas. Pas non plus au sein de son équipe. Julian Alaphilippe, le deuxième grand transfert de l'équipe suisse, souhaite, comme Hirschi, se mettre en forme pour le Tour de France (du 5 au 27 juillet). «Une double menace apporte plus d'options. Je suis sûr que Marc et Julian vont s'aider mutuellement. Ce qui est décisif, c'est celui qui se sent le mieux dans la journée», annonce le CEO de Tudor Raphael Meyer.

Julian Alaphilippe a huit fois plus de followers

Hirschi et Alaphilippe sont des types de coureurs similaires. Ils aiment les courses longues et difficiles avec des montées rugueuses, sont intelligents et extrêmement doués pour le sprint au sein d'un petit groupe. Mais qu'en est-il en dehors du vélo? Ils sont comme le feu et la glace. Alaphilippe, impulsif et extraverti. Et Hirschi, cool et introverti. «Nous sommes des types différents, bien sûr. Mais c'est aussi une bonne chose. Julian peut diriger un groupe, y apporter du plaisir. Je l'apprécie beaucoup», souligne le Suisse.

Leurs caractères différents se reflètent également lorsqu'on jette un coup d'œil sur Internet. Alaphilippe a 866'000 followers sur Instagram, Hirschi huit fois moins. «Loulou», comme l'appellent ses fans français, a une page d'accueil avec des détails sur sa femme et ses enfants, ainsi qu'une boutique de produits dérivés. Hirschi possède certes aussi une page, mais c'est une page de contact. «C'est logique, diront certains. Alaphilippe est français, a gagné davantage et est plus âgé.» C'est vrai. Mais ce n'est justement qu'une partie de la vérité.

«Je n'aime tout simplement pas trop partager sur les réseaux sociaux»

Au cours des dix dernières années, le Bernois n'a posté que 79 fois sur Instagram (Alaphilippe: 589 en 13 ans), et la dernière entrée sur X date également de trois ans. «Je n'aime tout simplement pas faire ça», explique Hirschi. Il ne voit pas non plus pourquoi il devrait poster quelque chose de privé.

«D'autres sportifs en font beaucoup plus sur les réseaux sociaux, parce que les sponsors le demandent ou parce qu'ils veulent eux-mêmes promouvoir quelque chose. C'est beaucoup de travail. Je suis heureux de pouvoir bien vivre du cyclisme et qu'on ne me force pas non plus à faire quoi que ce soit.»

Le téléphone portable est néanmoins important pour Hirschi. Combien de fois par jour regarde-t-il son écran? «Très souvent. Beaucoup trop. Probablement plusieurs centaines de fois», avoue-t-il. Finalement, c'est très simple: Marc Hirschi préfère regarder les réseaux sociaux plutôt que d'être actif lui-même. Heureusement, il en va tout autrement sur le vélo, où il aime attaquer quand l'occasion se présente. Probablement aussi lors du Tour de Suisse.

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