Un mort dans des bombardements sur Pokrovsk, dans l'Est de l'Ukraine
Des bombardements russes sur la ville stratégique de Pokrovsk, un important centre logistique dans l'est de l'Ukraine menacé par l'avancée des troupes du Kremlin, ont fait dimanche au moins un mort, ont rapporté les autorités locales. «A 9H15, un bâtiment a été touché près d'une station-service par une frappe d'artillerie ennemie», a indiqué la municipalité de Pokrovsk sur Telegram.
Un autre bombardement, vers 11H, a touché l'ouest de la ville, tuant une personne, selon la même source. L'armée russe, plus nombreuse et disposant d'une plus grande puissance de feu, se trouve désormais, selon des observateurs militaires, à moins de dix kilomètres de Pokrovsk. L'approvisionnement en eau courante et en gaz y a été coupé en raison des combats, ont annoncé jeudi les autorités locales. Des distributions d'eau potable ont été instaurées.
Des frappes russes ont également privé d'électricité de larges parties de la ville, a indiqué jeudi la mairie. Cette semaine, les autorités locales et des médias ukrainiens ont également rapporté des frappes russes ayant endommagé deux ponts de Pokrovsk. Face à l'approche des troupes du Kremlin, les autorités ont évacué depuis la mi-août des milliers d'habitants et appellent ceux qui y sont restés à partir. Début septembre, le chef de l'administration de la région de Donetsk, Vadim Filachkine, avait affirmé que 26'000 personnes, dont plus d'un millier d'enfants, se trouvaient toujours à Pokrovsk, qui comptait environ 50'000 habitants avant l'invasion russe de février 2022.
Source: AFP
Plus de 200 prisonniers échangés entre la Russie et l'Ukraine
La Russie et l'Ukraine ont annoncé samedi avoir procédé à l'échange de 206 prisonniers, dont des soldats russes capturés lors de l'offensive ukrainienne dans la région frontalière de Koursk.
L'armée russe a également affirmé s'être emparée d'un village dans la région ukrainienne de Donetsk (est), où elle continue à progresser face aux troupes de Kiev moins nombreuses et moins bien équipées. Samedi, le ministère russe de la Défense a déclaré que 103 militaires russes faits prisonniers dans la région de Koursk avaient été échangés contre le même nombre de prisonniers de guerre ukrainiens.
Selon le ministère russe, les Emirats arabes unis ont fourni des "efforts de médiation" pour permettre la tenue de cet échange. La diplomatie émiratie a salué pour sa part un «succès». Sur Telegram, Volodymyr Zelensky a indiqué samedi que l'échange avait permis la libération de soldats et policiers ukrainiens ayant défendu Kiev, Donetsk, Marioupol et son usine Azovstal, ainsi que les régions de Lougansk, Kharkiv et Zaporijjia.
Source: AFP
La Russie déplace le front vers le sud
Les violents combats dans l'est du pays se poursuivent, selon l'armée ukrainienne. L'état-major à Kiev a annoncé vendredi dans son rapport de situation du soir qu'il y avait eu 115 combats. «La situation était la plus chaude aujourd'hui en direction de Kourakhov, mais l'ennemi était également actif en direction de Lyman et de Pokrovsk», peut-on lire. Dans la région de Kourakhove, les défenseurs ukrainiens auraient jusqu'à présent repoussé 30 attaques, cinq autres étant encore en cours.
Kourakhove est une petite ville située au sud de Pokrovsk. Pendant longtemps, Pokrovsk a été considérée comme la principale direction d'attaque des troupes russes. Ces derniers temps, les Russes n'ont toutefois pu gagner que peu de terrain dans cette région. Au lieu de cela, ils ont élargi leur axe d'attaque vers le sud.
Près de Kurachowe, ils tentent désormais de s'emparer de la ville minière de Hirnyk afin d'encercler les forces ukrainiennes ou de les forcer à abandonner leurs positions. Le blog militaire russe Dwa Majora fait état de progrès importants dans la région pour les militaires de Moscou.
L'armée de l'air allemande intercepte deux avions russes au-dessus de la mer Baltique
Des avions de l'armée allemande ont intercepté vendredi deux avions russes au-dessus de la mer Baltique, a annoncé l'armée de l'air allemande sur X. Selon les informations fournies, la patrouille d'alerte allemande s'est élevée dans le nord-est du Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale ainsi que des avions de combat en provenance de la ville lettone de Lielvarde. L'un des avions russes serait parti sans plan de vol ni transpondeur.
Les pilotes allemands ont rencontré un appareil de type TU-142 - il s'agit d'un avion de patrouille maritime et d'un chasseur de sous-marins - qui était en route avec une escorte d'avions de combat. Les avions de combat allemands l'ont accompagné au-dessus de la mer Baltique, a-t-on ajouté.
La Maison Blanche fustige les propos «incroyablement dangereux» de Poutine
La porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a critiqué vendredi les propos «incroyablement dangereux» de Vladimir Poutine sur une possible guerre entre son pays et les pays de l'Otan.
Le président russe avait affirmé jeudi que si les Occidentaux autorisaient l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée, cela signifierait que «les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie».
Source: AFP
A l'ONU, la Russie met en garde l'Occident et menace de «conséquences»
L'ambassadeur russe à l'ONU a fermement mis en garde vendredi les Occidentaux contre la possibilité d'autoriser Kiev à utiliser des missiles à longue portée. Cela engagerait l'Otan «dans une guerre directe» contre une «puissance nucléaire». Kiev réclame à ses alliés la levée des restrictions pour lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires jugées «légitimes», comme des bases aériennes d'où décollent les avions bombardant l'Ukraine.
Lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia, dénonçant cette «tendance inquiétante», a souligné les avertissements du président Vladimir Poutine, au moment où les dirigeants américain et britannique doivent discuter de cette question à Washington. «Ce développement potentiel change fondamentalement nos relations avec l'Occident», a insisté l'ambassadeur.
«Si la décision de lever les restrictions est vraiment prise, cela voudra dire que dès ce moment, les pays de l'Otan mèneront une guerre directe contre la Russie. Dans ce cas nous devrons, comme vous le comprenez, prendre les décisions adéquates avec toutes les conséquences que les agresseurs occidentaux pourront encourir», a-t-il mis en garde.
«Le fait est que l'Otan sera une partie directe dans des hostilités contre une puissance nucléaire, je pense que vous ne devriez pas oublier ça et penser aux conséquences», a-t-il lancé devant le Conseil. Les Etats-Unis ont eux répondu en accusant une nouvelle fois la Russie d'avoir reçu des missiles balistiques de l'Iran.
Source: AFP
Berlin campe sur son refus de livrer des missiles longue portée
L'Allemagne ne changera rien à sa décision de ne pas livrer à l'Ukraine de missiles de longue portée, a déclaré vendredi le chancelier Olaf Scholz. Cela alors que les dirigeants américain et britannique doivent discuter de la possibilité d'autoriser Kiev à utiliser des armes de ce type contre la Russie.
«L'Allemagne a pris une décision claire sur ce que nous faisons et ce que nous ne faisons pas. Cette décision ne changera pas», a déclaré le dirigeant allemand lors d'une conférence de presse à Berlin.
Le dirigeant allemand n'a cessé de réaffirmer son opposition à ce que son pays, plus grand contributeur européen d'aides financières et militaires à l'Ukraine, livre à Kiev des missiles longue portée Taurus, de fabrication allemande.
Source: AFP
La tension monte entre Moscou et les Occidentaux
Un feu vert à l'utilisation de missiles à longue portée occidentaux contre la Russie est au menu de discussions vendredi à la Maison Blanche (22h30 en Suisse) entre le Premier ministre britannique Keir Starmer et Joe Biden.
Volodymyr Zelensky réclame à ses alliés de lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires jugées «légitimes», comme des bases aériennes d'où décollent les avions bombardant l'Ukraine. Jusqu'ici, les Occidentaux ont freiné des quatre fers, craignant qu'une telle décision ne puisse être vue par la Russie comme une escalade et que cette dernière les considère dès lors comme des belligérants.
Vladimir Poutine a répété jeudi que ce feu vert signifierait que «les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie» et «changerait la nature même du conflit». La déclaration du président russe «est extrêmement claire, sans ambiguïté et ne comporte aucun double sens», a insisté vendredi le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov.
«La Russie a déclenché ce conflit. (...) Elle peut y mettre fin immédiatement», a rétorqué Keir Starmer, selon des propos tenus en vol vers Washington et rapportés par les médias britanniques.
Source: ATS
Zelensky s'exprime sur l'avancée des troupes ukrainiennes, ses relations avec l'Occident et son «plan pour la victoire»
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est exprimé sur divers sujets ce vendredi concernant l'avancée des troupes ukrainiennes en Russie et les relations avec l'Occident et les USA.
Ce dernier a affirmé que l'offensive lancée en août dans la région russe de Koursk a eu l'effet escompté, freinant les avancées russes dans l'Est ukrainien. «Honnêtement, elle a donné les résultats attendus. Dans la région de Kharkiv (nord-est), l'ennemi a été stoppé, et sa progression dans la région de Donetsk (est) a été ralentie, même si c'est très difficile là-bas», a-t-il dit, assurant que Moscou avait dû déployer 40.000 hommes dans sa région frontalière de Koursk.
Le président a toutefois accusé les Occidentaux d'avoir «peur» d'évoquer la possibilité d'abattre les missiles et drones russes visant l'Ukraine, alors même qu'ils aident Israël à le faire. «Les alliés abattent conjointement des missiles et des drones dans le ciel du Moyen-Orient, pourquoi n'y a-t-il toujours pas de décision similaire pour abattre conjointement des missiles et des (drones) Shahed russes dans le ciel de l'Ukraine ?», a martelé le président ukrainien lors de la conférence à Kiev, «ils ont même peur de juste dire "nous y travaillons"».
Une rencontre est prévue avec son homologue américain Joe Biden afin de lui présenter «un plan pour la victoire» de l'Ukraine face à la Russie. «Ce mois-ci, notre rencontre avec le président Biden est prévue. Je lui présenterai un plan pour la victoire. Un ensemble de solutions interconnectées qui donneront à l'Ukraine suffisamment de pouvoir, suffisamment de choses, pour mettre cette guerre sur la voie de la paix», a-t-il dit au cours d'une conférence à Kiev.
Source: AFP
L'Ukraine et la Russie ont échangé des prisonniers de guerre
«49 Ukrainiens sont rentrés chez eux», s'est félicité le chef de l'Etat ukrainien sur Telegram, accompagnant son message de photos des soldats, dont des femmes, enveloppés dans des drapeaux bleu et jaune ukrainiens.
Les journalistes de l'AFP, présents à l'échange, ont pu voir des militaires russes, certains encagoulés, emmenés dans un car en direction de la frontière avec le Bélarus, un pays allié de la Russie, mais ni Volodymyr Zelensky, ni les autorités russes n'ont pour l'instant donné le détail de l'échange et le nombre des Russes libérés.
A la frontière, les visages traduisent le soulagement mais aussi la fatigue. Les soldats ukrainiens libérés, des femmes pour la plupart, descendent d'un car les larmes aux yeux, serrant dans leurs bras les personnes qui les attendent. «Nous sommes à la maison, nous sommes à la maison !», répètent certains d'entre eux.
Source: ATS