Ce n'est pas seulement à Majorque, mais aussi en Italie, que les clients sont plus regardant sur leur budget que les années précédentes. Ainsi, le nombre de visiteurs le long des plages privées italiennes a diminué de 15 à 25% par rapport à l'année précédente, comme le rapporte le journal britannique «The Guardian». En semaine notamment, de plus en plus de chaises longues restent vides.
Et pour cause: les prix pour deux chaises longues et un parasol sont très élevés. A Gallipoli et dans les Pouilles, deux clients doivent débourser jusqu'à 90 euros, et en Sardaigne, jusqu'à 120 euros. Dans les régions moins populaires, il faut compter entre 32 et 35 euros par jour pour l'ensemble. En l'espace de quatre ans, les prix ont augmenté en moyenne de 17%. La protection des consommateurs italienne met aujourd'hui en garde sur le fait que les augmentations de prix parfois drastiques excluent les moins fortunés des plages.
Même son de cloche en Espagne
Ces dernières semaines, Majorque a également fait plusieurs fois les gros titres avec des clients qui dépensent moins. Fin juillet, de nombreuses voix se sont élevées parmi les commerçants pour se plaindre de la baisse de leur chiffre d'affaires et de la diminution de leur clientèle. Il s'agissait notamment de restaurateurs, d'organisateurs de voyages, de détaillants et de chauffeurs de taxi.
Les touristes dits «diesel» se promèneraient simplement beaucoup, mais consommeraient peu. Ils lésinent également sur les chaises longues et les parasols sur les plages. L'association responsable Adopuma parle d'un bilan négatif en juillet, comme le rapporte le «Mallorca-Magazin». Les chiffres d'affaires auraient baissé d'un cinquième par rapport à l'année précédente. Les hotspots populaires comme la Playa de Muro et Can Picafort au nord de l'île de vacances sont concernés.
Face aux nombreuses critiques de la population, la Municipalité a déjà annoncé qu'elle réduirait l'offre de chaises longues de 20% l'année prochaine. Plusieurs personnes s'étaient en effet plaintes qu'en raison du nombre croissant de chaises longues, la place pour étendre son linge sur le sable s'était considérablement restreinte.