La Chine a annoncé des sanctions contre 20 entreprises américaines du secteur de la défense, dont un site de Boeing, en riposte à une vente d'armes à Taïwan annoncée la semaine dernière.
Cette transaction de 11 milliards de dollars, la deuxième depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, «viole le principe d'une seule Chine (...) et porte gravement atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale» du pays, a réagi vendredi le ministère chinois des Affaires étrangères.
Des dirigeants visés
Parmi les entreprises américaines visées en représailles figurent le conglomérat de l'aéronautique Northrop Grumman et le site de Boeing de Saint-Louis, dans le Missouri (centre), qui participe notamment à la construction d'avions de combat F-15 et F-18. Elles n'ont plus le droit de travailler avec des groupes chinois et leurs éventuels actifs financiers en Chine sont gelés, a-t-il annoncé.
Pékin a également sanctionné dix dirigeants du secteur, qui se voient interdire l'accès au territoire chinois, y compris les régions administratives spéciales de Hong Kong et Macao qui disposent de leurs propres services d'immigration. La Chine revendique Taïwan comme partie intégrante de son territoire et n'exclut pas de s'en emparer par la force. L'AFP a cherché à joindre Boeing et Northrop Grumman sans obtenir de réponse.
Les huit contrats annoncés par Washington la semaine dernière au profit de Taïwan portent sur des systèmes de missiles Himars, des obusiers, des missiles antichars, des drones et des pièces détachées pour d'autres équipements, selon le ministère taïwanais des Affaires étrangères. Il s'agit de la vente la plus importante depuis 2001, lorsque George W. Bush avait validé la livraison de 18 milliards de dollars d'armes à Taïwan.