Donald Trump a affirmé lundi que beaucoup d'Américains «aimeraient avoir un dictateur». Il s'exprimait pendant une conférence de presse improvisée et prolongée dans le Bureau ovale, consacrée à des sujets de sécurité et à des récriminations contre ses opposants.
«Beaucoup de gens disent 'peut-être que nous aimerions avoir un dictateur'. Je n'aime pas les dictateurs. Je ne suis pas un dictateur. Je suis un homme doué de beaucoup de bon sens et intelligent», a dit Donald Trump, accusé de dérive autoritaire par ses opposants pour sa politique en matière d'immigration et de sécurité.
«Vous envoyez l'armée et, au lieu de vous féliciter, ils vous accusent de prendre d'assaut la république», a-t-il déclaré, en référence à sa décision d'envoyer la Garde nationale dans les rues de Washington pour des opérations de maintien de l'ordre.
Prison pour un drapeau brûlé
Donald Trump a signé devant des journalistes un décret punissant quiconque brûle un drapeau américain. «Si vous brûlez un drapeau, vous aurez un an de prison, sans libération anticipée», a-t-il dit, bien que la Cour suprême ait jugé en 1989 qu'un tel acte relevait de la liberté d'expression, un droit fondamental protégé par la Constitution.
Le républicain de 79 ans, qui s'est exprimé pendant 80 minutes sur les sujets les plus divers, avec force digressions, a par ailleurs indiqué qu'il entendait rebaptiser le ministère de la Défense pour lui donner le nom de «ministère de la guerre».
Attaques sur ses opposants
Le républicain s'en est aussi pris à ses adversaires politiques, plus particulièrement à ceux dont le nom est parfois évoqué pour la candidature démocrate à la présidentielle de 2028. Selon lui, «tous les candidats potentiels» du Parti démocrate «font du mauvais boulot».
Il a en particulier traité de «sagouin» le gouverneur démocrate de l'Illinois JB Pritzker, affirmant qu'il devrait «faire plus de sport», en référence à sa corpulence. Donald Trump a aussi critiqué les gouverneurs de Californie Gavin Newsom et du Maryland Wes Moore, qui l'ont tous deux récemment attaqué à coups de moqueries sur les réseaux sociaux. Le président n'a pas épargné non plus son prédécesseur démocrate Joe Biden, qu'il a qualifié d'«abruti».
Le président américain a redit que la ville de Chicago, dans l'Illinois, pourrait être la prochaine visée par ses opérations de maintien de l'ordre impliquant l'armée, après la ville de Washington.