Une cycliste de 44 ans est décédée à Berlin la semaine dernière. Elle a été renversée par une bétonnière. Gravement blessée, son transport à l’hôpital a été retardé, car des manifestants pour le climat s’étaient collés sur la route.
Dans un entretien avec le «Spiegel», la sœur de la défunte a appelé le groupe «Letzte Generation» à repenser ses méthodes de protestation.
«D’autres façons de protester»
«Je pense que j’aimerais simplement leur raconter ce que j’ai vécu, et leur donner ensuite volontiers la chance de se projeter une fois dans cet enfer», a déclaré ce mardi Anja U*. au magazine d’information.
Les militants devraient se demander «s’il n’y a pas une autre façon de lutter pour la survie de notre planète sans que d’autres personnes ne soient éventuellement blessées».
Une ignorance incompréhensible
«Ma sœur et moi partageons à 100% les objectifs du mouvement», a-t-elle poursuivi. Mais elle est très blessée par «l’ignorance avec laquelle certains activistes climatiques acceptent la mort de personnes qui, dans certaines circonstances, s’engagent elles-mêmes pour la protection de l’environnement».
La sœur a également réagi avec incompréhension aux demandes de sanctions plus sévères pour les blocages de routes, telle que la détention préventive de certains activistes climatiques en Bavière. «J’ai l’impression que le drastique réagit au drastique – il y a quelque chose d’extrême qui surgit et que je ne suis pas sûre de soutenir ainsi», a-t-elle déclaré.
Critique de la protestation
Sa sœur avait été écrasée par une bétonnière lundi à Berlin. Jeudi soir, elle a succombé à ses blessures. Après l’accident de lundi dernier, un véhicule spécial des pompiers avait été bloqué dans un embouteillage en raison de l’action climatique du groupe «Letzte Generation».
La police berlinoise a donc porté plainte contre deux manifestants, notamment pour non-assistance à personne en danger. Suite à l’accident, des politiciens de différents partis ont exprimé des critiques à l’égard des méthodes des protestataires.
*nom modifié
(ATS)