Vladimir Poutine pourrait-il avoir des ambitions territoriales plus larges que l’Ukraine? C’est ce que laisse entendre Donald Trump. En marge du sommet de l’OTAN, mercredi 25 juin à La Haye, le président américain a semé le doute lors d’une conférence de presse.
Interrogé par des journalistes, Trump n’a pas exclu une extension du conflit: «C’est possible», rapporte Euronews. Et lorsqu’on lui demande s’il considère le président russe comme un ennemi, sa réponse est tout aussi ambiguë: «Je le considère comme une personne qui, à mon avis, est égarée.»
«Poutine est plus difficile»
Malgré tout, Trump assure que Poutine souhaite sortir de la guerre qui dure depuis plus de trois ans. «Il aimerait trouver un accord. Il voudrait s’en sortir. C’est un vrai désastre pour lui. Je lui ai dit: 'Aidez-moi à trouver un accord avec vous', et je pense que nous allons bientôt y arriver.»
Mais les choses ne se passent pas aussi facilement qu’il l’avait imaginé. «C’est plus difficile que quiconque ne l’avait pensé», a-t-il reconnu, en ajoutant que «Poutine est plus difficile». Le milliardaire admet à demi-mot avoir exagéré lorsqu’il affirmait pouvoir mettre fin à la guerre en 24 heures. A l’époque, dit-il, il se montrait «sarcastique».
Trump affirme également avoir été en contact récemment avec Poutine à propos du conflit au Moyen-Orient. Le président russe lui aurait proposé son aide pour jouer les médiateurs entre l’Iran, Israël et les Etats-Unis. Une offre poliment déclinée: «Par contre, vous pouvez m’aider avec la Russie.»
Une réconciliation avec Zelensky?
Autre moment fort du sommet: la rencontre très attendue entre Trump et Volodymyr Zelensky. L’entretien, qualifié de «bon» par le président américain, tranche avec leur rencontre en février dernier dans le Bureau ovale où les deux hommes avaient eu une altercation.
Cette fois, le ton semblait plus conciliant. Trump envisagerait même d’envoyer des systèmes de défense aérienne Patriot supplémentaires à Kiev, face à l’intensification des attaques russes. Reste à savoir s’il s’agira d’un don ou d’une vente à Kiev.
Du côté des alliés, les 32 Etats membres se sont engagés à porter leurs dépenses militaires à 5% du PIB d’ici 10 ans. Une décision saluée par Trump, qui y voit une «grande victoire» pour les Etats-Unis et l’Occident. Comme quoi, le tapis rouge déroulé à La Haye n’était pas qu’une formalité protocolaire.