Donald Trump a confirmé ce lundi qu'il avait pris une décision de principe concernant les missiles Tomahawk pour l'Ukraine. «J'ai à peu près pris ma décision», a-t-il déclaré aux journalistes dans le Bureau ovale.
Mais il manque encore quelque chose: le président américain souhaite être informé de leur utilisation exacte. «Je veux savoir ce qu'ils en feront, a martelé Trump. Sur quelles cibles les armes de première frappe seront tirées.» En d'autres termes, l'autorisation de la vente de missiles de croisière à longue portée dépendra de la clarté que Kiev apportera à la Maison Blanche sur ses projets d'incursion profonde en territoire russe.
Les missiles de croisière Tomahawk ont une portée d'environ 1500 à 2500 kilomètres, selon la variante. Or, Moscou se trouve à une distance de 750 à 800 kilomètres de la frontière ukrainienne. Les forces de Kiev pourraient ainsi atteindre des cibles à Moscou.
Poutine met en garde
Le déploiement de tels missiles de croisière en Ukraine constituerait une première confrontation directe entre Trump et le président russe Vladimir Poutine, que le président américain a jusqu'à présent tenté d'associer aux efforts de paix. Mais le chef du Kremlin n'a jusqu'ici fait aucune concession – au grand dam de Trump.
Vladimir Poutine a par ailleurs reconnu que les missiles Tomahawk étaient certes «puissants», mais qu'ils «ne changeraient pas l'équilibre des forces sur le champ de bataille». Il va cependant de soi qu'ils nuisent aux relations russo-américaines, a récemment déclaré Poutine lors de la conférence Waldai à Sotchi.
Les Etats-Unis auraient déjà décidé de fournir à l'Ukraine des informations sur des attaques de missiles au plus profond de la Russie, a annoncé le «Wall Street Journal» début octobre. Donald Trump aurait donné son accord à la transmission de telles données à l'Ukraine. Le président américain a souligné ce lundi: «Je ne suis pas intéressé par une escalade.»