Il a interdiction de quitter le pays
Un caricaturiste auteur d'un dessin de Mahomet libéré sous contrôle en Turquie

Le dessinateur turc Dogan Pehlevan, arrêté pour une caricature controversée, a été libéré sous contrôle judiciaire. Accusé d'incitation à la haine et d'insulte au président, il est interdit de quitter la Turquie. La prochaine audience est prévue en mars 2026.
Publié: 09:07 heures
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Le dessinateur turc Dogan Pehlevan a été libéré sous contrôle judiciaire par le tribunal pénal d'Istanbul.
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

Le dessinateur turc Dogan Pehlevan, arrêté fin juin pour caricature du prophète Mahomet, a été libéré sous contrôle judiciaire et interdiction de quitter le pays, selon ses avocats.

Dogan Pehlevan, arrêté pour «incitation à la haine et à l'humiliation», devait être dans un premier temps remis en liberté vendredi en attendant la prochaine audience, mais le tribunal pénal d'Istanbul l'a maintenu en détention en raison d'une autre charge pesant contre lui pour «insulte au président».

Selon le groupe de défense des droits de la presse MLSA, de lors de sa deuxième comparution lundi à Istanbul pour cette dernière inculpation, Dogan Pehlevan a été finalement «libéré à condition de se présenter une fois par semaine et se voit interdit de quitter le pays».

Prochaine audience en mars

Selon MLSA, le procureur a demandé le maintien en détention, mais la défense a fait valoir que cette «détention provisoire violait les principes de proportionnalité et d'équité». La prochaine audience pour cette affaire se tiendra le 24 mars 2026. Celle liée à la caricature a été renvoyée au 5 mai

Le dessin incriminé, publié le 25 juin dans le mensuel satirique Leman, montre deux personnages se rencontrant dans le ciel au-dessus d'une ville écrasée sous les bombes, l'un appelé Mohammed l'autre Musa (Moïse). Dogan Pehlevan a toujours nié tout lien entre le dessin et Mahomet.

L'accusé nie tout lien avec Mahomet

«Je dessine en Turquie depuis de nombreuses années. La première règle que l'on apprend est de ne pas aborder les questions religieuses et de ne pas se moquer de la religion», ajoutait-il.

Outre le dessinateur, l'accusation vise quatre collaborateurs et dirigeants du journal, remis en liberté. Leur interpellation avait déclenché une série d'incidents violents autour des locaux du journal.

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