Incertitude et turbulence
Le Canada riposte contre Trump et baisse son taux directeur

La Banque du Canada a réduit son taux directeur de 2,5% à 2,25% mercredi, malgré une inflation plus élevée que prévu. Cette décision vise à soutenir l'économie face aux effets des mesures commerciales américaines et aux ajustements structurels en cours.
Publié: 29.10.2025 à 16:11 heures
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Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, en Alberta, au Canada, le 22 mai 2025.
Photo: Anadolu via Getty Images
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AFP Agence France-Presse

La Banque du Canada a abaissé mercredi son taux directeur le faisant passer de 2,5% à 2,25%, tel qu'anticipé par les analystes, dans un contexte où les effets de mesures commerciales américaines et l'inflation sont «un peu plus clairs».

«Compte tenu de la faiblesse actuelle de l'économie et du fait que l'inflation devrait rester proche de la cible de 2%, le Conseil de direction a décidé de réduire le taux directeur de 25 points de base», a expliqué la banque centrale, dans un communiqué.

Cette baisse d'un quart de point est la deuxième réduction consécutive par la banque centrale, après une diminution de 0,25 point en septembre. Les conséquences des bouleversements économiques provoqués par la hausse «historique» des droits de douane de l'administration Trump deviennent «plus évidentes», a poursuivi la banque.

Incertitude et turbulence

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la banque centrale canadienne surveille de près les effets de ses politiques commerciales protectionnistes qui ont durement touché certaines industries canadiennes comme l'automobile, l'acier et l'aluminium.

Cette décision survient en dépit de l'étonnement provoqué le mois dernier par la hausse plus importante que prévu du taux d'inflation au Canada, atteignant 2,4% en septembre. La banque centrale a précisé que le taux directeur actuel est «au niveau approprié» pour maintenir l'inflation dans sa fourchette cible de 1 à 2%, «tout en aidant l'économie à traverser cette période d'ajustement structurel».

Elle prédit en outre que la croissance du PIB devrait être faible dans la deuxième moitié de l'année. «L'économie canadienne se retrouve devant une transition difficile. Les dommages structurels causés par le conflit commercial en réduisent la capacité et engendrent des coûts supplémentaires», a-t-elle expliqué.

Cette période d'incertitude et de turbulence découle des tensions commerciales persistantes entre le Canada et les Etats-Unis, deux partenaires économiques de longue date. N'ayant jusqu'ici rien donné, les négociations entre Ottawa et Washington ont été suspendues la semaine dernière par Donald Trump, choqué par une publicité canadienne anti-protectionniste qui a été diffusée sur plusieurs chaînes américaines.

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