Nick Stern, âgé de 60 ans, couvrait une scène particulièrement tendue entre manifestants et policiers, lorsque l'un d'entre eux l'a pris pour cible. Comme il le raconte au journal «Times», il a tenté de s’identifier comme représentant de la presse. En vain: la police a tiré.
«J’ai alors senti une douleur fulgurante dans ma jambe, comme un impact de tir», raconte Nick Stern au quotidien britannique. Des manifestants ont alors accouru pour lui venir en aide. «C’est à ce moment-là, entouré de ces gens, que j’ai perdu connaissance», ajoute-t-il. Il a par la suite été emmené à l'hôpital, où on lui a retiré en urgence la balle, un projectile de 14 mm.
Mais le reporter n’en était pas à son coup d'essai: il avait déjà été touché lors des manifestations «Black Lives Matter» en 2020. Mais cette fois-ci, la blessure était bien plus grave: les ambulanciers ont dû découper son pantalon pour révéler un «énorme trou» dans sa jambe. Une nouvelle brutalisation de la police américaine.
Trump veut faire taire la révolte
Mais au-delà de sa blessure, Nick Stern a surtout peur de ce qui pourrait se passer dans les prochains jours. «J'ai l'impression que les choses vont empirer. Je ne serais pas surpris qu'ils commencent ensuite à tirer à balles réelles.»
Entre-temps, une troupe de 2000 hommes de la Garde nationale est arrivée dans les rues de Los Angeles. Le président américain Donald Trump voit dans ces protestations contre le service de l'immigration ICE «une forme de rébellion». Et il semble prêt à les réprimer avec la plus grande force.
Depuis plusieurs jours, policiers et émeutiers s'affrontent dans la mégapole. La ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a promis ce dimanche que la Garde nationale «maintiendrait la paix et donnerait aux gens la possibilité de protester, tout en faisant respecter la loi et l'ordre». Tiendra-t-elle sa promesse?