Sursis jusqu'en décembre
Le Sénat américain écarte la menace d'un défaut de paiement

Après des jours de tensions, le Sénat américain a éloigné jeudi la menace d'un défaut de paiement catastrophique des Etats-Unis. Il a approuvé un texte qui permettra de relever le plafond de la dette de la première puissance mondiale jusqu'au début décembre.
Publié: 08.10.2021 à 06:34 heures
Les sénateurs ont approuvé ce projet, qui relève la limite d'endettement des Etats-Unis de 480 milliards de dollars et leur permet d'honorer leurs paiements jusqu'en décembre (archives).
Photo: J. Scott Applewhite

Seuls les sénateurs démocrates ont approuvé le projet, qui relève la limite d'endettement du pays de 480 milliards de dollars et lui permet d'honorer ses paiements jusqu'en décembre.

La chambre des représentants, à majorité démocrate, doit encore donner son feu vert, pour que le président américain Joe Biden puisse ensuite le promulguer. Le vote aura probablement lieu en milieu de semaine prochaine.

«Les républicains ont joué un jeu dangereux et risqué», a tonné le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, en dénonçant le refus catégorique de l'opposition d'approuver avec eux une mesure plus durable.

Même si la Maison-Blanche a dit que le président démocrate «avait hâte» de signer cet accord, elle a aussi exprimé sa méfiance à l'égard d'une solution temporaire. Le 3 décembre «est un délai court» et «l'incertitude demeure à plus long terme», a expliqué la secrétaire au trésor Janet Yellen sur CNN.

Jusqu'à décembre pour trouver un compromis

Les républicains refusent d'approuver toute mesure à long terme pour relever le plafond de la dette, car ils affirment que cela reviendrait à donner un chèque en blanc à Joe Biden pour financer ses vastes plans d'investissements. Ces plans n'ont toutefois pas encore été adoptés par le congrès et relever la limite d'endettement sert donc à rembourser des sommes déjà empruntées.

En parallèle à la limite d'endettement, le congrès devra aussi s'entendre d'ici au début décembre sur un nouveau budget, s'il veut éviter la paralysie des services fédéraux, surnommée «shutdown».

Les démocrates espèrent toutefois profiter de ce répit sur le front financier pour se concentrer dans les prochaines semaines sur les difficiles négociations au sein de leur parti et adopter les deux grands plans d'investissements voulus par Joe Biden, dans les infrastructures et les réformes sociales.

Le Trésor américain avait, avant l'annonce de l'accord, indiqué que la première économie mondiale pourrait se retrouver en cessation de paiements dès le 18 octobre si son congrès ne parvenait pas à augmenter la capacité d'endettement du pays.

(ATS)

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