Sur fond de tensions avec les Etats-Unis
Ouverture du sommet Amérique latine-UE en Colombie

Le sommet réunissant la Communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et l'Union européenne (UE) s'est ouvert dimanche en Colombie avec la présence de seulement neuf dirigeants et sur fond de tensions avec les Etats-Unis dans la région.
Publié: 20:35 heures
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Dernière mise à jour: 20:36 heures
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Les chef-fes d'Etats et représentant-es des pays présent au sommet CELAC-UE.
Photo: AFP

Le 4e sommet entre la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et l’Union européenne (UE) s’est ouvert dimanche en Colombie, en présence de seulement neuf chefs d’État, dans un contexte marqué par des tensions croissantes avec les États-Unis dans la région.

La rencontre, qui se déroule à Santa Marta dans le nord du pays, doit officiellement aborder des sujets liés au commerce, à la transition énergétique et la lutte contre le crime organisé.

Sur les 33 membres de la CELAC et les 27 de l'UE, seuls neuf chefs d'Etat ou de gouvernement participent au sommet, parmi lesquels le président du Conseil européen, Antonio Costa, et le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez.

Sommet sur fond de tensions avec les Etats-Unis

Ce sommet, le premier depuis celui de Bruxelles en 2023, sera surtout marqué par les tensions avec les Etats-Unis qui ont multiplié en mer des Caraïbes des attaques contre des bateaux présentés par Washington comme appartenant à des narcotrafiquants et qui ont fait des dizaines de morts.

«On ne peut recourir à la force que pour deux raisons, soit en légitime défense, soit en vertu d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU», a déclaré à propos de ces attaques la vice-présidente de la Commission européenne, Kaja Kallas, à son arrivée au sommet où elle remplace Mme von der Leyen.

Le président américain Donald Trump accuse notamment le président vénézuélien, Nicolas Maduro, d'appartenir à un cartel de la drogue, et a qualifié le président colombien, Gustavo Petro, de «baron de la drogue». Ce dernier, dont le pays est l'hôte du sommet CELAC-UE, a récemment dénoncé les «exécutions extrajudiciaires» des Etats-Unis dans les Caraïbes et le Pacifique.

Cette question dominera l'ordre du jour du sommet, a déclaré à l'AFP Sandra Borda, professeure de sciences politiques à l'Université des Andes. «Une discussion entre les deux régions, sans prendre en compte cette question (du déploiement militaire américain), serait comme avoir un éléphant dans la pièce», selon elle. Gustavo Petro, qui présidera le sommet, ainsi que d'autres dirigeants latino-américains, rejettent les agissements de Washington, qui a par ailleurs accru sa pression sur le Venezuela.

Ce dernier considère les attaques près de ses côtes comme un prétexte pour renverser le président Nicolas Maduro, que Washington et d'autres gouvernements ne reconnaissent pas depuis sa réélection contestée l'année dernière. Le sommet de Santa Marta se conclura lundi par une déclaration finale non contraignante. Mais selon Mme Borda, il ne faut pas s'attendre à une déclaration commune «mentionnant explicitement» les États-Unis et leurs attaques dans les Caraïbes et le Pacifique.

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