Situation toujours très tendue
L'Italie et la Turquie vont aussi évacuer leurs ressortissants au Soudan

La situation est toujours très tendue au Soudan depuis que les deux généraux au pouvoir depuis leur putsch de 2021 se sont lancés dans une guerre sans merci. L'Italie et la Turquie ont décidé de rapatrier leurs ressortissants. La Suisse est aussi en alerte.
Publié: 23.04.2023 à 13:30 heures
Les combats se poursuivent à Khartoum alors que plusieurs pays ont commencé d'évacuer leurs ambassades ou ressortissants.
Photo: Keystone/AP

L'Italie et la Turquie vont tenter d'évacuer dimanche leurs ressortissants du Soudan, où les combats meurtriers entre armée et paramilitaires font rage depuis plus d'une semaine, selon le ministère des Affaires étrangères.

«Le gouvernement met en place un plan de rapatriement pour mettre en sécurité nos concitoyens qui se trouvent en ce moment au Soudan», a déclaré dimanche la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Maria Tripodi sur la chaîne Tgcom24.

Une information confirmée dans un message envoyé par l'unité de crise du ministère aux Italiens piégés dans la capitale soudanaise.

Pays tiers impliqués

«Nous travaillons à une fenêtre d'opportunité pour partir de Khartoum, qui pourrait avoir lieu aujourd'hui, dimanche 23 avril», affirme l'unité de crise dans ce message cité par l'agence italienne AGI.

«Le point de rassemblement sera d'ici 12h00 à la résidence de l'ambassadeur», a-t-elle ajouté, précisant que cette opération d'évacuation était organisée en collaboration avec le ministère italien de la Défense.

La Turquie compte aussi évacuer dimanche ses ressortissants du Soudan. «Il a été décidé d'assurer le 23 avril le retour dans le pays de nos ressortissants se trouvant dans les zones de conflit par la voie terrestre et en passant par un pays tiers», a indiqué le ministère dans un communiqué, sans plus de précision.

«Des ressortissants des pays tiers ayant réclamé une aide ont aussi été inclus dans nos plans», a-t-il ajouté.

Le DFAE en alerte

A Berne, le Département des affaires étrangères (DFAE) continue de suivre de près ce qui se passe au Soudan. «La situation sécuritaire précaire est un défi majeur. La cellule de crise est active pour examiner toutes les options d'évacuation», a écrit dimanche matin sur Twitter Serge Bavaud, chef du Centre de gestion des crises au DFAE.

Depuis le 15 avril, les deux généraux au pouvoir depuis leur putsch de 2021 se sont lancés dans une guerre sans merci.

Les violences, principalement à Khartoum et au Darfour (ouest), ont fait selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) plus de 420 morts et 3.700 blessés. Elles ont déplacé des dizaines de milliers de personnes vers d'autres Etats du Soudan ou hors des frontières au Tchad et en Egypte. Et elles ont entraîné la mobilisation de plusieurs pays pour évacuer leurs ressortissants.

(ATS)

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