Rencontre au Qatar
Menacé de sanctions, l'Iran négocie sur son avenir nucléaire avec l'Europe

La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas s'est entretenue à Doha avec le ministre iranien des affaires étrangères sur le programme nucléaire iranien. Les puissances européennes ont donné un mois à Téhéran pour négocier et éviter de nouvelles sanctions.
Publié: 05:02 heures
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Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a rencontré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.
Photo: keystone-sda.ch

La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas s'est entretenue jeudi à Doha avec le ministre iranien des affaires étrangères pour tenter de trouver une solution négociée à la question du programme nucléaire de Téhéran. La menace de sanctions se rapproche.

Les puissances européennes ont laissé la semaine dernière un mois à Téhéran pour négocier sur son programme nucléaire et éviter le rétablissement de sanctions faute de mise en oeuvre d'un accord conclu en 2015. «Mme Kallas a rencontré le ministre iranien des affaires étrangères Abbas Araghchi à Doha pour discuter des efforts pour atteindre une solution négociée à la question du nucléaire iranien», a indiqué un responsable de l'UE sous le couvert de l'anonymat.

«Les discussions se sont concentrées sur une série de questions, dont l'accès des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique aux sites nucléaires iraniens et le sort des stocks iraniens d'uranium hautement enrichi», a-t-il ajouté. Le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, réunis au sein du groupe dit E3, ont indiqué être prêts à abandonner les nouvelles sanctions si l'Iran répond aux préoccupations soulevées par son programme nucléaire.

Installations bombardées

Signé en juillet 2015 par l'E3, l'Iran, la Chine, la Russie et les Etats-Unis – sous la présidence de Barack Obama qui cherchait à rapprocher Washington de Téhéran –, l'accord suspendait diverses sanctions économiques prises par l'ONU en échange d'une réduction des activités de Téhéran dans le domaine nucléaire. Les Etats-Unis, sous le premier mandat du président Donald Trump, avaient décidé en 2018 de s'en retirer et avaient rétabli leurs propres sanctions.

Téhéran s'était ensuite affranchie de certains engagements, notamment sur l'enrichissement d'uranium. Sous son second mandat commencé le 20 janvier, le milliardaire républicain avait commencé à renouer le dialogue avec l'Iran, avant qu'Israël ne le convainque de l'aider à frapper les installations nucléaires iraniennes lors d'une guerre de 12 jours en juin.

Les pays occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique. Téhéran nie et défend son droit à développer un programme nucléaire civil.

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