Procès de Steve Bannon
Un ex-conseiller de Trump accusé de se croire «au-dessus de la loi»

Steve Bannon, un ex-conseiller de l'ancien président américain Donald Trump, a été accusé mardi de se croire «au-dessus de la loi» lors de son procès pour avoir refusé de coopérer à l'enquête parlementaire sur l'assaut contre le Capitole. Il est accusé d'«entrave».
Publié: 20.07.2022 à 07:51 heures
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Steve Bannon doit répondre de la charge d'entrave à l'enquête parlementaire.
Photo: Alex Brandon

Steve Bannon a «ignoré les ordres d'obtempérer même après que le congrès a rejeté ses prétextes et a écarté de nombreux avertissements selon lesquels il ferait face à des poursuites s'il ne se pliait pas à l'assignation à comparaître comme il était tenu de le faire», a dit la procureure.

«Ce faisant, l'accusé a empêché les autorités d'obtenir les informations importantes dont elles avaient besoin pour les aider à comprendre ce qui s'est passé le 6 janvier et comment s'assurer que cela ne se reproduit plus», a-t-elle ajouté.

L'avocat de Steve Bannon a lui assuré que «personne n'a ignoré l'assignation à comparaître». Selon lui, des négociations ont même eu lieu avec la commission concernant sa date de déposition.

Echanges suspects

Conseiller discret mais très influent, Steve Bannon avait donné un virage résolument populiste à la campagne de Donald Trump pour la présidentielle de 2016, avant d'être poussé vers la sortie.

Les deux hommes, restés proches, avaient échangé dans les jours précédant l'attaque du 6 janvier 2021 contre le siège du congrès, selon la commission de la chambre des représentants chargée de faire la lumière sur le rôle de l'ancien président dans ce coup de force.

Pour connaître la nature de leurs discussions, la commission avait assigné Steve Bannon à témoigner et à produire des documents. Il avait refusé, invoquant le droit des présidents à garder certaines conversations secrètes.

Donald Trump est soupçonné de n'avoir rien fait pendant près de trois heures le 6 janvier 2021, alors que ses partisans envahissaient le Capitole, semaient la violence et le chaos et forçaient les élus à interrompre la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

(ATS)

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