Un avion d'Air India s'était écrasé le 12 juin dans la ville indienne d'Ahmedabad. Au total, 242 personnes à bord et 18 autres au sol ont perdu la vie dans cette catastrophe. Une analyse récente de l'enregistreur de vol indiquait que l'alimentation en carburant avait été coupée peu après le décollage de l'avion, sans raison valable apparente.
Un enregistrement de la conversation dans le cockpit, dont le «Corriere della Sera» a eu connaissance, fournit désormais de nouveaux indices. Au moment du décollage, l'enregistrement indique que le pilote Sumeet S.* a dit à son copilote Clive K.*: «L'avion est entre tes mains.»
Au moment du décollage, alors que le copilote dirigeait l'appareil, un double clic s’est soudainement fait entendre. Il semblerait que les deux interrupteurs d’alimentation en carburant aient été actionnés, provoquant ainsi leur désactivation. Ces interrupteurs, situés entre les sièges des deux pilotes, sont dotés de dispositifs de sécurité. Leur activation accidentelle est donc exclue.
La piste du suicide privilégiée
«Pourquoi avez-vous coupé les moteurs?», a immédiatement demandé le copilote à son collègue. Il a répété la question à plusieurs reprises, d'une voix paniquée. Sumeet S. a simplement répondu: «Ce n'est pas moi.» Dix secondes à peine après l'arrêt, l'alimentation en carburant a été rétablie. Mais il était déjà trop tard...
La piste du suicide est étayée par d'autres rapports. Des médias locaux ont rapporté les propos de collègues, selon lesquels l’un des deux pilotes aurait souffert de dépression et de troubles psychiques. La maison mère d’Air India, le groupe Tata, a toutefois démenti ces affirmations, précisant que le commandant de bord avait simplement pris un congé en 2022 à la suite du décès de sa mère.
* Noms d'emprunt