Dans son offensive contre les migrants latinos, Donald Trump fait des gros dégâts. Une fois n'est pas coutume, le président des Etats-Unis a séparé des familles expulsées. Le quotidien espagnol «El Pais» retrace ce jeudi 1er mai la triste histoire de deux familles latinos.
La première est celle de la famille cubaine. Lors d'un rendez-vous de routine, les agents de l'immigration américains ont ordonné l'expulsion immédiate de Kailyn, maman d'une fillette d'un peu plus de 1 an. Son mari, Carlos, raconte au journal que les agents ne lui ont même pas laissé le temps de lui dire au-revoir. Malgré les supplications de la mère de la laisser prendre sa fille, les agents ont refusé. Ils ont rétorqué qu'elle avait la nationalité américaine. Cette aide-soignante a été expulsée en avril dernier à Cuba aux côtés de dizaines d'autres migrants.
Une élue démocrate, Kathy Castor, a adressé une lettre à Trump pour dénoncer un traitement inhumain et «illégal» de ces familles. Elle appelle à une libération conditionnelle humanitaire pour permettre à Kailyn de retrouver sa fille.
Sans nouvelles
Le deuxième cas concerne une autre petite fille d'à peine 2 ans, Antonella. Ses parents ont été renvoyés il y a une semaine vers leur pays d'origine, la mère au Venezuela et le père au Salvador. Comme des dizaines d'autres, ils sont accusés d'appartenir au gang criminel Tren de Aragua, qui sévit dans divers pays d'Amérique latine. La raison invoquée? Leurs tatouages et le nom de certains de leurs proches. Et cela, malgré le fait qu'aucun des deux n'a d'antécédents judiciaires. Les autorités américaines justifient cette mise à distance pour le «bien-être» de l'enfant, et pour la préserver d'activités criminelles supposées.
Depuis, la famille raconte qu'elle est restée sans nouvelles de l'enfant. Elle dit ignorer où Antonella se trouve, avec qui elle vit et comment elle se sent. Désespérée, la mère n'aurait pas d'autre choix que de se sédater pour réussir à trouver le sommeil.
Lors de son premier mandat, Trump avait déjà brisé des milliers de familles migrantes. Joe Biden avait signé plusieurs décrets pour réunir parents et enfants.