Panique dans l'administration
Elon Musk terrifie les fonctionnaires américains en publiant une liste de têtes à couper

La nomination d'Elon Musk terrorise les fonctionnaires américains. Il a exposé sur X ceux qu'il veut licencier, causant une vague de harcèlement. Ironiquement, Elon Musk a bénéficié de contrats gouvernementaux de... 750 milliards de dollars.
Publié: 28.11.2024 à 06:36 heures
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Dernière mise à jour: 29.11.2024 à 11:32 heures
Sous la présidence de Donald Trump, Elon Musk sera à la tête du département d'un ministère de «l'efficacité gouvernementale». Le milliardaire semble déjà vouloir commencer le travail.
Photo: Getty Images
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Solène MonneyJournaliste Blick

L'annonce tonitruante de Donald Trump sur la nomination d'Elon Musk et Vivek Ramaswamy à la tête d'un ministère de «l'efficacité gouvernementale» avait déjà semé la panique auprès des fonctionnaires. Et pour cause, les deux hommes conseilleront le futur président des Etats-Unis au sujet de coupes budgétaires majeures au sein de l'administration. A cette mauvaise nouvelle pour les 2,3 millions collaborateurs fédéraux s'ajoute une nouvelle peur: être la cible personnelle de l'homme le plus riche du monde

En effet, il semble qu'Elon Musk soit impatient de mettre le pied à l'étrier puisqu'il a diffusé la semaine passée sur sa plateforme X, les noms et les titres de fonctionnaires, inconnus du public, qu'il souhaiterait licencier. Les publications ont été vues des millions de fois, déclenchant une vague de haine, relève CNN mercredi 27 novembre. Au moins une des quatre femmes pointée par le milliardaire a supprimé ses comptes sur les réseaux sociaux. 

«Semer la terreur et la peur»

«Ces tactiques visent à semer la terreur et la peur parmi les fonctionnaires fédéraux», déclare Everett Kelley, président de la Fédération américaine des employés du gouvernement. Pour lui, la stratégie d'Elon Musk est claire: «Elles visent à leur faire craindre de s'exprimer.»

Plusieurs fonctionnaires ont confié à la chaîne américaine craindre que leur vie ne change à jamais et qu'ils soient même menacés physiquement. D'autres avancent même préférer quitter leur poste que de subir la menace d'être ciblés par Elon Musk. 

Un modus operandi?

Il semblerait que le patron de Tesla, X et SpaceX soit coutumier de ce genre de manière de procéder. Celui-ci a souvent pointé du doigt publiquement les personnes qui, selon lui, avaient commis des erreurs ou avaient osé se mettre en travers de son chemin. 

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«C'est sa façon d'intimider les gens pour qu'ils démissionnent et pour envoyer un signal à toutes les autres agences pour leur dire qu'ils sont les prochains», a déclaré Mary « Missy » Cummings, professeur d'ingénierie et d'informatique dans une Université de Virginie. Et elle parle d'expérience, car elle s'est justement attiré les foudres d'Elon Musk sur X pour avoir critiqué Tesla.

CNN a également tenté de contacter plusieurs experts spécialisés dans le cyberharcèlement. Silence radio. Plusieurs ont refusé de commenter, de peur de devenir à leur tour la cible d'Elon Musk. Un spécialiste s'est tout de même risqué à affirmer que les agissements du natif d'Afrique du Sud était un «modèle classique» du cyberharcèlement. 

Musk a profité de l'argent du gouvernement

Le syndicat public AFGE a souligné qu'Elon Musk avait lui-même profité des programmes gouvernementaux... et pas qu'un peu. Le patron de Tesla, SpaceX et X a bénéficié de contrat à hauteur de... 750 milliards. Le salaire des fonctionnaires coûte 200 milliards, près de trois fois moins. 

CNN a envoyé des questions à X qui sont restées sans réponse. Il lui semblerait qu'Elon Musk soit adepte de l'adage: «Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais.»

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