Le ministère des Affaires étrangères britannique a annoncé vendredi imposer des sanctions à 18 «espions» et trois unités du renseignement militaire russe. Ils sont accusés «d'avoir mené une campagne malveillante en ligne pendant plusieurs années», notamment au Royaume-Uni.
Le GRU, le renseignement militaire russe, réalise «régulièrement des opérations en ligne pour semer le chaos, la division et le désordre en Ukraine et dans le monde entier, avec des conséquences dévastatrices dans le monde réel», a indiqué le Foreign Office dans un communiqué.
Cette campagne des «espions du GRU» vise à «déstabiliser l'Europe, à saper la souveraineté de l'Ukraine et à menacer la sécurité des citoyens britanniques», a déclaré le chef de la diplomatie David Lammy, cité dans le communiqué.
«Des menaces hybrides»
L'unité 26165, visée par les sanctions, a mené en 2022 «des opérations de reconnaissance en ligne pour aider les frappes de missiles contre Marioupol, y compris la frappe qui a détruit le théâtre où des centaines de civils, dont des enfants, ont été assassinés», détaille le Foreign Office.
Il cite également l'implication d'agents du GRU dans la tentative d'empoisonnement au Novitchok de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille en 2018 dans la ville anglaise de Salisbury.
Le gouvernement britannique oeuvre à «contrer les menaces hybrides à l'intérieur du pays (...) et à l'étranger, en travaillant en collaboration avec une coalition internationale comprenant les 32 alliés de l'OTAN, l'UE et ses Etats membres, ainsi que nos partenaires du FBI», souligne le Foreign Office. Ces «menaces hybrides» incluent les cyberattaques, les campagnes de désinformation ainsi que les interférences politiques.