Un total de 41 personnes ont été arrêtées samedi à Londres après avoir participé à un rassemblement de soutien au groupe interdit Palestine Action, organisé pour la deuxième semaine consécutive, a annoncé la police de la capitale britannique
Les forces de l'ordre ont «procédé à 41 arrestations pour avoir manifesté leur soutien à une organisation interdite», a déclaré la police sur X. Par ailleurs, «une personne a été arrêtée pour coups et blessures», a-t-elle ajouté.
Le groupe d'action Defend Our Juries, à l'origine de cette manifestation à Londres et dans plusieurs autres villes du Royaume-Uni, a confirmé ces arrestations. «La police londonienne est intervenue en force aujourd'hui, arrêtant plus de 40 personnes sur la place du Parlement pour avoir brandi des pancartes contre le génocide et soutenu Palestine Action», a dit à l'AFP un porte-parole.
«Qui la police pense-t-elle servir dans cette affaire?», a-t-il ajouté, qualifiant l'interdiction qui pèse sur cette organisation d'«orwellienne».
«Je m'oppose au génocide»
Les manifestants s'étaient donnés rendez-vous peu après 13H00 heure locale (12H00 GMT) sur la place du Parlement, au pied de la statue du Mahatma Gandhi. Dans le calme, ils ont brandi des pancartes blanches sur lesquelles était inscrit: «Je m'oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action», ont constaté des journalistes de l'AFP.
La semaine dernière, à Londres, 29 personnes, dont un prêtre et un certain nombre de professionnels de la santé, avaient été arrêtées pour avoir participé à une manifestation similaire. Le Parlement britannique a approuvé début juillet l'interdiction et le classement en tant qu'"organisation terroriste» du mouvement Palestine Action, une procédure initiée par le gouvernement après un acte de vandalisme sur une base de l'armée de l'air en Angleterre.
Quatre personnes ont été inculpées pour cet acte et placées en détention provisoire dans l'attente d'une audience prévue pour le 18 juillet. Saisie en urgence, la Haute Cour de Londres a refusé de suspendre cette interdiction qui repose sur la loi de 2000 sur le terrorisme.
Des experts des Nations unies ont critiqué la décision de Londres, estimant que «de simples dommages matériels, sans mise en danger de la vie d'autrui, ne sont pas suffisamment graves pour être qualifiés de terrorisme.