L'incendie dans un poste électrique, qui avait provoqué la fermeture de l'aéroport londonien de Heathrow le 21 mars, a «probablement» été causé par une fuite non réparée sur un composant clé, conclut l'opérateur national du système énergétique (Neso) mercredi dans un rapport d'enquête.
Le feu serait parti à cause d'«une défaillance majeure sur l'une des douilles haute tension (un compostant isolant) du transformateur», probablement «causée par une infiltration», qui a entraîné un court-circuit, écrit l'organisme. «Un taux d'humidité élevé dans l'une des douilles» avait été détecté en 2018, mais «les mesures d'atténuation appropriées à sa gravité (n'avaient) pas été prises», relève-t-il.
Cet incendie avait provoqué une panne à l'aéroport de Heathrow, l'un des plus fréquentés au monde, qui était resté fermé toute une journée, entraînant des perturbations en chaîne dans le trafic aérien mondial, avec des centaines de vols supprimés ou déroutés.
«La combinaison d'une réglementation obsolète, de mécanismes de sécurité inadéquats et de l'incapacité de (l'opérateur du réseau électrique) National Grid à entretenir son infrastructure a conduit à cette panne d'électricité catastrophique», a réagi un porte-parole d'Heathrow.
«Nous attendons de National Grid qu'elle étudie attentivement les mesures à prendre pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise», a-t-il ajouté.
Un porte-parole de National Grid a reconnu qu'il y avait «d'importantes leçons à tirer» de l'incident, assurant que l'opérateur avait «mis en place un programme complet d'inspection et de maintenance», ainsi que des mesures spécifiques depuis l'incendie. Construit en 1946, Heathrow est le plus important des cinq aéroports qui desservent la capitale britannique. Il a obtenu en janvier le feu vert du gouvernement pour la construction d'une troisième piste d'ici 2035.