Le joyau des Cyclades est étonnamment paisible en ce mois de juin. Là où les foules s’agglutinaient les années précédentes, les ruelles de Santorin respirent aujourd’hui un calme presque surréaliste. Selon Euronews, la rue principale de Fira, capitale de l’île, est carrément quasi déserte. Une image difficile à croire pour cette destination-phare du tourisme mondial.
Et pourtant, c’est une première depuis la pandémie de coronavirus: Santorin connaît une véritable chute de fréquentation. En cause, une série de secousses sismiques en début d’année, qui ont fait fuir visiteurs et compagnies aériennes. Résultat: les réservations ont plongé de 20 à 30%, et l’offre de sièges d’avion a reculé de 26%. Un léger mieux est espéré pour l’été, mais les professionnels anticipent tout de même une perte globale de 10 à 15% en 2025.
Des prix cassés
Un coup dur pour l’île, qui génère à elle seule près de 10% des revenus touristiques du pays. «Nous ne sommes pas certains que la Grèce puisse se permettre de perdre ces revenus», alerte Antonis Pagoni, président des hôteliers de Santorin. Pour limiter les dégâts, les établissements cassent leurs prix avec des offres de dernière minute.
Autre ombre au tableau: l’inflation. Elle pousse les visiteurs à limiter leurs dépenses. Moins de nuits d’hôtel, moins de souvenirs, et des repas plus rares ou moins copieux au restaurant. Les commerçants le sentent passer.
Mais tout n’est pas perdu. Trois fois par jour, un bateau déverse encore son lot de visiteurs. Moins nombreux, mais sans doute plus chanceux: ils découvrent une Santorin un peu plus authentique, loin de la foule et à des prix parfois plus doux.