Otage du Hamas pendant 51 jours, Agam Goldstein-Almog, 17 ans, a été libérée le 26 novembre dernier avec sa mère Chen et ses deux jeunes frères Gal et Tal.
Dans une vidéo publiée en ligne, la jeune Israélienne témoigne en détail de sa peur et des horreurs qu'elle a vécues pendant sa captivité. «De nombreuses filles ont été abusées sexuellement et ont souffert de blessures très graves», raconte-t-elle.
Selon Israël, 129 otages restent actuellement aux mains du Hamas, dont 19 femmes ou jeunes filles. Il se pourrait qu'Agam Goldstein-Almog ait été en contact avec certaines d'entre elles lors des événements terribles qu'elle raconte aujourd'hui.
«Des blessures très graves»
«Ce jour-là, nous sommes allés dans une maison via un tunnel, rapporte-t-elle. Soudain, une porte s'est ouverte et nous sommes tombés sur six filles. Nous avons réalisé qu'elles étaient seules. Beaucoup de filles ont été abusées sexuellement ou ont été blessées très, très gravement, et leurs blessures n'ont pas été soignées. Elles se soignaient elles-mêmes ou nous les aidions à le faire.»
Après la libération de la famille fin novembre, la mère de la jeune fille a confirmé que d'autres otages ont eu moins de chance. Chen Goldstein-Almog a également évoqué une des cachettes où elle a été placée avec un groupe de femmes détenues.
«Certaines ont été battues et menottées pendant plusieurs heures, a-t-elle déclaré à Reuters. Des hommes ont aussi été battus et nous avons entendu parler d'abus sexuels, voire de viols. Des femmes que nous avions rencontrées en avaient été témoins ou en avaient entendu parler.»
«Tu penses constamment à la mort»
Chen Goldstein-Almog s'est beaucoup inquiétée pour les femmes restées sur place. «Elles ont dit qu'elles pouvaient gérer les blessures physiques, mais qu'elles ne savaient pas comment gérer la guérison des abus sexuels qu'on leur a fait subir.»
Le traumatisme est également relayé par sa fille Agam: «Je ne peux même pas imaginer la situation dans laquelle elles se trouvent et l'espoir auquel elles s'accrochent», déclare la jeune fille de 17 ans dans sa vidéo.
En tant qu'otage, «on vit avec la mort», explique-t-elle. «Tu ne sais pas quand elle te prendra et à quoi elle ressemblera, si elle se fera sous la torture ou si tu seras simplement abattu. Tu penses y penses constamment.» Le Hamas rejette pour le moment toute accusation d'abus sexuels.
