La température de surface de la mer Méditerranée a dépassé des niveaux sans précédent fin juin. Comme le rapporte «Le Temps» ce mardi 8 juillet, elle culminait à plus de 26°C selon Météo France, soit près de 2°C au-dessus des moyennes saisonnières.
Certaines zones, comme autour de la Corse ou des Baléares, affichent jusqu’à +5°C d’écart, un seuil inédit pour un mois de juin. A cela s’ajoute un record de 30,99 °C mesuré au large des îles espagnoles.
L'écosystème en panique
Cette surchauffe marine, causée en grande partie par un anticyclone stagnant sur l’Europe de l’Ouest et amplifiée par le dérèglement climatique, menace directement les écosystèmes. Les scientifiques redoutent un impact durable sur la biodiversité, notamment sur les espèces fixes comme les oursins ou les coraux, incapables de migrer vers des eaux plus fraîches.
La Méditerranée se réchauffe de manière continue — environ 0,4 °C par décennie — favorisant l’installation d’espèces tropicales et rendant les vagues de chaleur marine plus fréquentes et plus intenses. Ce phénomène favorise aussi les nuits tropicales, les orages violents et les pluies extrêmes.
Mais selon les experts, ces anomalies ne sont plus des exceptions. Elles deviennent une nouvelle norme, révélant l’ampleur des conséquences du réchauffement climatique sur notre continent.