La faute à la pandémie
Au Japon, 1,5 million de personnes vivent recluses

Le Japon compte près d'un million et demi de reclus sociaux ou «hikikomori», comme ils sont appelés dans le pays, dont quasiment 20% attribuent leur mise en retrait de la société à la pandémie, selon une étude du gouvernement nippon.
Publié: 05.04.2023 à 22:10 heures
Les hikikomori sont des personnes évitant de participer à des activités sociales telles qu'aller à l'école ou au travail et qui, depuis au moins six mois, ne sortent quasiment plus, voire pas du tout.
Photo: keystone-sda.ch

La réclusion touche environ 2% des Japonais de 15 à 64 ans dans l'archipel (1,46 million de personnes), selon cette enquête réalisée en novembre 2022 et publiée vendredi dernier, la plus complète réalisée à ce jour par le gouvernement. La raison la plus souvent invoquée par les personnes sondées pour expliquer leur retrait de la société est d'avoir quitté leur emploi, suivie de près par la pandémie de Covid-19.

«Il semble que certaines personnes correspondent à notre définition du hikikomori parce qu'elles ont été découragées de sortir par le Covid, et ont donc fini par avoir moins de contacts avec la société», a déclaré à l'AFP Koji Naito, un responsable gouvernemental.

Les hikikomori sont définis dans le cadre de cette étude comme les personnes âgées de 15 à 64 ans évitant de participer à des activités sociales telles qu'aller à l'école ou au travail et qui, depuis au moins six mois, ne sortent que pour leurs loisirs ou pour faire les courses, ou ne quittent pratiquement pas leur domicile.

(AFP)

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