La big tech jette l'éponge
Il n'y aura pas (encore) d'Instagram pour les 10 à 12 ans

Sous la pression de révélations désastreuses dans la presse, voilà qu'Instagram est forcé d'abandonné le développement d'un réseau social pour les jeunes enfants.
Publié: 28.09.2021 à 06:39 heures
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Dernière mise à jour: 28.09.2021 à 08:22 heures
Un réseau social pour les plus jeunes? Ce ne sera pas pour tout de suite.
Photo: CHRISTOF SCHUERPF

Insta pour les dix à douze ans? Ce ne sera pas pour tout de suite. Face à la pression croissante que subit Facebook, la maison-mère d'Instagram, le réseau social se voit forcé d'ajuster sa politique. Il a donc décidé d'abandonner ses plans de créer un réseau social pour les jeunes enfants.

Le patron d'Instagram, Adam Mosseri, écrivait toutefois dans un billet de blog lundi qu'il estimait toujours pertinent de proposer une version spéciale d'Instagram pour les dix-douze ans. Il admet toutefois que des consultations plus approfondies avec les parents, les experts et les responsables politiques sont nécessaires. «Instagram Kids» n'aurait jamais été destiné aux enfants de moins de dix ans, a-t-il précisé.

Insta sous le feu des critiques

Ces dernières semaines, les révélations du «Wall Street Journal» tourmentent Instagram et Facebook. Dévoilant des documents internes, le journal mettait au grand jour le fait que l'entreprise était parfaitement au courant de l'effet nocif des réseaux sociaux, en particulier d'Instagram, sur la santé mentale de nombreux adolescents, notamment des filles. Et ce alors que Facebook a toujours démenti cette caractérisation, préférant se concentrer sur l'aspect positif des «connexions» des individus avec le reste du monde.

Actuellement, les enfants doivent avoir treize ans pour s'inscrire sur Instagram. Une règle facilement contournée par de nombreux enfants qui créent des faux comptes en mentant sur leur âge. à partir de 13 ans peuvent s'inscrire officiellement sur Instagram. Facebook prétend vouloir éviter que des enfants trop jeunes se retrouvent sur le même réseau social que les adultes en créant une version adaptée pour eux, sans publicité et plus de contrôle parental.

Le projet fait toutefois face à des opposants virulents, notamment des organisations de protection de l'enfance.

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