Répression meurtrière
L'ex-Première ministre du Bangladesh risque la peine de mort

Le verdict du procès de l'ex-Première ministre bangladaise Sheikh Hasina sera rendu le 17 novembre à Dacca. Jugée pour crimes contre l'humanité liés à la répression meurtrière des émeutes de 2024, elle risque la peine de mort.
Publié: 09:14 heures
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L'ex-Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, à Dacca, le 6 janvier 2014.
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

La justice du Bangladesh rendra lundi prochain son verdict à l'encontre de l'ex-Première ministre Sheikh Hasina, contre laquelle l'accusation a requis la peine de mort pour avoir ordonné la répression meurtrière des émeutes qui ont causé sa chute en 2024. En exil en Inde, celle qui était surnommée la «bégum de fer», est jugée en son absence depuis juin par un tribunal de la capitale bangladaise Dacca pour cinq chefs d'accusation relevant des crimes contre l'humanité.

En juillet et août 2024, les manifestations antigouvernementales qui ont contraint Sheikh Hasina à démissionner après 15 ans de règne on fait au moins 1400 morts, selon l'ONU, pour la plupart des civils. «Le tribunal rendra son verdict le 17 novembre», a déclaré jeudi à la presse le procureur Tajul Islam.

«Nous espérons que le tribunal exercera prudence et sagesse, que justice sera faite et que cette décision marquera la fin des crimes contre l'humanité et servira d'exemple», a-t-il ajouté à l'issue de l'audience. Le mois dernier, il avait requis la peine capitale contre l'ex-dirigeante, qualifiée de «criminelle endurcie» qui «n'a fait preuve d'aucun remords pour sa brutalité».

«Une farce politique»

Dans un entretien accordé à l'AFP en octobre, Sheikh Hasina a rejeté «en totalité» les charges à ses yeux «infondées» retenues contre elle, et a dénoncé une «farce politique». «Un verdict de culpabilité est préétabli, malheureusement», a déploré l'ex-cheffe du gouvernement.

Outre Sheikh Hasina, le tribunal juge également son ancien ministre de l'Intérieur, Asaduzzaman Khan Kamal, lui aussi en fuite, et l'ex-chef de la police, Chowdhury Abdullah Al Mamun, en détention et qui a plaidé coupable. Depuis sa chute, le Bangladesh est dirigé par un gouvernement provisoire conduit par le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus, jusqu'à des élections législatives prévues début février prochain.

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