Bangladesh
L'ex-Première ministre formellement accusée d'assassinats de masse

L'ex-Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, est accusée d'avoir ordonné la répression meurtrière des manifestations de 2024. Le procureur la poursuit pour «assassinats de masse»..
Publié: 15:52 heures
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Dernière mise à jour: 16:32 heures
L'ancienne Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina a précipitamment quitté son pays en aoûts 2024 (archives).
Photo: Sakchai Lalit
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ATS Agence télégraphique suisse

L'ex-Première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina a personnellement ordonné la répression meurtrière des manifestations qui ont causé sa chute l'an dernier, a affirmé lundi le procureur. Il la poursuit notamment pour «assassinats de masse».

Surnommée la «bégum de fer», Mme Hasina a précipitamment quitté son pays en août 2024 au terme de plusieurs semaines de violentes émeutes pour trouver l'asile en Inde voisine. La répression de ces manifestations a fait, selon l'ONU, au moins 1400 morts.

L'ancienne cheffe du gouvernement est poursuivie pour ces faits par la justice de son pays, qui a sollicité son extradition auprès de autorités indiennes, jusque-là sans réponse. Lundi, le parquet du tribunal criminel international (ICT) bangladais a formellement détaillé l'acte d'accusation visant Sheikh Hasina.

Meurtres de masse

«L'enquête considère que Sheikh Hasina est coupable (...) d'incitation, complicité, facilitation, complot et non-empêchement des meurtres de masses lors des émeutes de juillet» 2024, a expliqué à la presse le procureur Mohammad Tajul Islam. «Sheikh Hasina a directement ordonné aux forces de l'ordre et aux milices liées à son parti de tuer, de blesser et de brûler les corps» des victimes, a poursuivi le procureur.

M. Islam a précisé que ces accusations visaient également son ancien ministre de l'Intérieur Asaduzzaman Khan Kamal et l'ex-chef de la police bangladaise Abdullah Al Mamun. Le gouvernement provisoire a annoncé samedi soir avoir interdit le parti de l'ex-Première ministre, la Ligue Awami, jusqu'au procès ouvert contre certains de ses chefs pour la répression des émeutes.

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