Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a déclaré mardi à la Maison Blanche vouloir travailler à une reconnaissance d'Israël «dès que possible» mais que cela dépendrait d'une «voie clairement tracée» vers un Etat palestinien.
«Nous souhaitons faire partie des accords d'Abraham. Mais nous voulons également nous assurer que la voie vers une solution à deux Etats est clairement tracée», a déclaré le dirigeant saoudien dans le Bureau ovale aux côtés du président Donald Trump.
Il a ajouté avoir eu «une discussion constructive» à ce sujet avec Donald Trump et que «nous allons y travailler afin de nous assurer que nous pouvons créer les conditions propices dès que possible pour y parvenir.» Pressé par Trump, selon qui son invité avait un «très bon pressentiment» concernant les accords d'Abraham, le prince saoudien a répondu: «Nous voulons la paix pour les Israéliens. Nous voulons la paix pour les Palestiniens.»
Un éternel problème
«Nous voulons qu'ils coexistent pacifiquement dans la région, et nous ferons de notre mieux pour atteindre cet objectif», a-t-il ajouté. En 2020, les accords d'Abraham ont mené à la normalisation des relations entre Israël et plusieurs pays arabes: les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc.
Mais nombre d'Etats ont jusqu'ici refusé de se joindre à ce processus soutenu par Donald Trump, en particulier l'Arabie saoudite, ainsi que la Syrie et le Liban, voisins d'Israël. Avec la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, Ryad a écarté toute normalisation avec Israël sans la création d'un Etat palestinien souverain et viable, projet auquel s'oppose le gouvernement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.