Les «super-armes» de Vladimir Poutine ne seraient que de la poudre aux yeux. Une enquête doute de l'efficacité des armes stratégiques russes de nouvelle génération, selon le média ukrainien «Kyiv Independent», cité par «Le Parisien» mercredi 19 novembre.
Mais de quelles «super-armes» parle-t-on? Il s'agit notamment du missile balistique intercontinental Sarmat, du missile hypersonique Kinjal, du missile de croisière à propulsion nucléaire Burevestnik, du drone sous-marin Poseidon, du planeur hypersonique Avangard et du système laser Peresvet.
Des armes pour faire peur
En bref, leur véritable capacité militaire fait débat. Selon George Barros de l’Institut d’étude de la guerre, ces armes ne font que «susciter la peur» plutôt que démontrer une réelle force de frappe. Très peu d’informations indépendantes existent sur leur état opérationnel, car elles ont été rarement, voire jamais, testées en combat.
Prenons un exemple. Le missile Burevestnik, bien qu’annoncé comme «impossible à intercepter» et doté d’une portée «illimitée», reste un missile classique selon les experts. Pavel Podvig, expert en armes nucléaires basé à Genève et directeur du projet de recherche sur les forces nucléaires russes, souligne que les missiles de croisière, s’ils sont subsoniques et volent pendant de longues heures, peuvent toujours être détectés et interceptés.
Autre exemple. Le drone sous-marin Poseidon, autre nouvelle arme emblématique, est également critiqué pour ses limitations. Dmitry Gorenburg, du Center for Naval Analyses, explique qu’il est soumis aux mêmes contraintes que les autres systèmes sous-marins: il n'est ni silencieux ni invisible. N'en déplaise au chef du Kremlin, et malgré leur grande symbolique, ces armes ne semblent pas offrir la supériorité militaire souhaitée et espérée.