Il y a bien sûr les médailles. Les victoires sportives. La «marseillaise» entonnée par les vainqueurs tricolores lors des Jeux Olympiques d’été 2024. La gloire de Léon Marchand, propulsé meilleur nageur au monde après ses trois médailles d’or à Paris.
Il y a aussi la cérémonie d’ouverture du 26 juillet 2024. Son succès mondial, avec ses 5 milliards de téléspectateurs sur tous les continents. «L’Hymne à l’amour» d’Edith Piaf chanté, depuis la Tour Eiffel, par Céline Dion. Mais il y a aussi d’autres raisons de regretter ces JO 2024 qui démarraient dans la capitale française voici un an. Blick en a retenu cinq.
La liesse populaire
Les Français aiment faire la fête. Ils adorent aussi voir leur pays fêté et salué dans le monde entier. Et lorsque les touristes étrangers s’en mêlent, le succès est au rendez-vous. Or ces Jeux Olympiques d’été 2024, suivis des Jeux paralympiques, ont été l’occasion d’une liesse populaire rare, dans un pays chroniquement déprimé et fracturé. 81% des Français interrogés après la fin des JO 2024 avouaient «être fans» de cet événement pourtant très contesté avant son démarrage. La sécurité était au rendez-vous grâce aux 40'000 policiers déployés en permanence. 45'000 volontaires, venus de toute la France, étaient mobilisés.
Premier regret? L’ambiance olympique!
Paris, vitrine mondialisée
Paris mérite-t-elle encore son surnom de «plus belle ville du monde»? Au vu des émeutes, des incivilités, de la saleté endémique de ses rues et des polémiques à répétition sur la gestion municipale de sa maire socialiste Anne Hidalgo, on peut en douter. Sauf que les JO ont transformé Paris, redevenue une vitrine mondialisée pour la France qui gagne. La capitale a accueilli, pour les deux compétitions olympiques, onze millions de visiteurs. Les images de ses plus beaux sites transformés en enceintes sportives (le Champ de mars, la place de la Concorde, le Trocadéro…) ont fait le tour du monde. La vasque olympique a été un tel succès qu’elle est même de retour dans le jardin des Tuileries.
Second regret: la bonne publicité!
La France, terre de champions
Léon Marchand est incontestablement le numéro un sur le podium des athlètes révélés et fêtés par ces Jeux olympiques d’été. Mais d’autres noms ont dominé la scène sportive comme le judoka Teddy Riner (que certains verraient bien se présenter à la présidence de la République), les frères Lebrun pour le tennis de table, ou Aurélie Aubert, première Française sacrée aux Paralympiques en boccia, un sport inconnu aux JO. La France est redevenue, pendant un mois, une terre de champions alors que d’habitude, le refrain industriel, économique, technologique est celui du déclin tricolore.
Troisième regret: la performance!
La politique aux oubliettes
Ce regret-là, peu en parlent dans les médias. Mais il est réel. Grâce aux Jeux olympiques, décrété priorité nationale absolue, la politique a disparu de la scène en France pendant tout l’été. Et ce, alors que le pays entamait l’une des plus graves crises institutionnelles, après la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron le 9 juin 2024, et les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Le très jeune Premier ministre Gabriel Attal, sans majorité au parlement, s’est retrouvé muet. Le gouvernement exécutait les plans olympiques. Pas de polémiques. Priorité à la gestion et à l’union nationale. Depuis, le chaos politique a repris ses droits.
Quatrième regret: l’accalmie nationale!
Adieu les normes et les règles
Emmanuel Macron s’en est félicité. La réussite des JO, comme celle du chantier de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame achevée début décembre, est d’abord due à une décision: celle de s’affranchir de (presque) toutes les règles et normes qui, d’ordinaire, étouffent la France. Il est vrai que la préparation de ces JO a en revanche été très éprouvante, à Paris, pour les commerçants, les restaurateurs, et tous ceux qui vivent dans le centre de la capitale française. La logistique sécuritaire a été très pesante. Mais un an après, c’est le résultat qui demeure. Quand la France est libérée de son carcan, elle bosse, elle fonctionne et elle récolte des médailles!
Cinquième regret: l’efficacité!
Et vous: quelles leçons des JO avez-vous retenues? Réponse sur richard.werly@ringier.ch