Donald Trump a signé un décret mercredi 4 juin interdisant aux ressortissants de 12 pays l'entrée aux Etats-Unis pour «protéger» le pays de «terroristes étrangers». Il a pris cette décision pour «protéger» le pays de «terroristes étrangers», selon un document publié mercredi par la Maison Blanche.
Cette interdiction, effective le 9 juin, s'applique à l'encontre de l'Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, l'Erythrée, Haïti, l'Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Sept autres pays sont visés par des restrictions.
Après l'attaque du Colorado
L'interdiction d'entrer aux Etats-Unis pour cette douzaine de pays est motivée par l'attaque dans le Colorado, a suggéré le président américain. Lors de cette attaque dans la ville de Boulder, un homme a lancé des engins incendiaires sur les participants d'une marche hebdomadaire en soutien aux otages israéliens retenus par le Hamas dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
Selon la Maison Blanche, l'auteur présumé de l'attaque (d'origine égyptienne) était sur le territoire américain de manière «illégale», son visa de touriste ayant expiré. Elle a finalement reconnu qu’il avait demandé l’asile et qu’il avait obtenu un permis de travail.
Autres restrictions partielles
L’Egypte n’est toutefois pas concernée par les restrictions, la Maison Blanche annonçant simplement qu’elle allait réévaluer le processus d’attribution de visas aux ressortissants égyptiens. La proclamation diffusée par la Maison Blanche détaille pour chaque pays les raisons qui ont poussé l’administration Trump à mettre en place une interdiction d’entrée sur le territoire américain.
Les citoyens de sept autres pays sont visés par des restrictions partielles d’entrée sur le territoire américain: le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela. Ces restrictions entreront également en vigueur dès le 9 juin.
Un goût de déjà-vu
Ce nouveau décret renoue avec le «travel ban» déjà imposé par Donald Trump lors de son premier mandat (2017-2021), surnommé le «muslim ban». Le président américain avait à l'époque émis une interdiction d'entrée sur le territoire aux Irakiens, aux Syriens, aux Iraniens, aux Soudanais, aux Libyens, aux Somaliens et aux Yéménites. Tous ces ressortissants sont à nouveau concernés par le récent «travel ban», à l'exception des Irakiens.
Ce premier «travel ban» avait créé la confusion et le chaos parmi les centaines de voyageurs retenus aux différents aéroports du pays. Plus de 60'000 visas avaient été provisoirement révoqués, rappelle le «New York Times». Les juges fédéraux avaient toutefois bloqué ce décret la semaine suivant sa mise en application.