Le ratage du jour
Taxé de toxico, Elon Musk tente d’enfumer tout le monde avec un test antidrogue bidon

Elon Musk tente de désamorcer les accusations de consommation de drogue en publiant un test urinaire. Mais ce geste, jugé tardif et insuffisant, ne convainc pas face aux révélations explosives du «New York Times».
Publié: 13:46 heures
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Dernière mise à jour: 13:47 heures
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Elon Musk a réalisé un test urinaire antidrogue qui ne le lave pas des soupçons (Illustration).
Photo: Getty Images
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Solène MonneyJournaliste Blick

Elon Musk a voulu faire taire, une bonne fois pour toutes, les rumeurs sur sa supposée consommation de drogue. Tout fier, le patron de Tesla et SpaceX a dégainé un test urinaire réalisé par un laboratoire le 11 juin et en a publié les résultats sur sa plateforme X. Verdict? Un coup d'épée dans l'eau. A trop vouloir prouver, le milliardaire a surtout donné l'impression de prendre le public pour des bébés de trois jours.

De prime abord, son test est impeccable. Négatif aux amphétamines, à l’ecstasy, à la cocaïne, à la kétamine, au cannabis et au fentanyl. Mais alors où est le problème? Un simple test urinaire ne permet de détecter la présence de drogues que quelques jours après leur consommation. Pas de trace, donc, de ce qui aurait pu se passer il y a des semaines ou même des mois.

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Le milliardaire répondait à une enquête explosive du «New York Times», publiée le mois dernier, estimant que le plus grand donateur de Donald Trump avait consommé de nombreuses drogues lors de la campagne 2024. Selon l’article, il aurait conservé une vingtaine de comprimés dans une boîte à pilules, et sa prise «chronique» de kétamine aurait été si importante qu’elle lui aurait causé des problèmes de vessie.

Quel test alors?

Prenons justement le cas de la kétamine, la fenêtre de détection d'un test urinaire n'excède pas 72 heures. Quid du test capillaire pour prouver de sa bonne foi? Un peu mieux, mais pas suffisant. Le test capillaire peut révéler une consommation sur une période de trois mois. Or, les accusations du «New York Times» remontent à plus de six mois en arrière.

Inutile d'invoquer le test sanguin. Celui-ci montre la présence de drogue dans le système au cours de la dernière journée. Quant au test salivaire, il peut détecter la kétamine dans le corps jusqu'à 10 jours. Bref, avec ce test urinaire, Elon Musk a surtout prouvé qu’il n’avait rien pris… récemment.

Le «New York Times» vent debout

Le «New York Times» n’a pas tardé à répliquer. Dans la section commentaire du post du milliardaire, le quotidien campe sur ses positions: «Elon Musk continue de s’en prendre violemment à nous parce qu’il n’apprécie pas nos enquêtes. Rien de ce qu’il a dit ou montré depuis ne contredit nos révélations.» Traduction: l’échantillon d’urine n’a pas lavé plus blanc que blanc.

Elon Musk s'était défendu des accusations de toxicomanie du journal: «J’ai essayé la kétamine sur ordonnance il y a quelques années, et je l’ai dit sur X, donc ce n'est même pas une nouvelle. Ça aide à sortir de périodes sombres mentalement, mais je n’en ai pas repris depuis.» Il a ensuite accusé le «New York Times» de «mentir». Une chose est sûre: ce test urinaire n’aura pas suffi à tirer la chasse sur la polémique.

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