De l'argent en trop?
Ryanair réclame à ses employés de rendre leur augmentation de salaire

Ryanair exige le remboursement de milliers d'euros de salaires versés en trop à son personnel espagnol. Cette demande fait suite à l'annulation par la justice d'une augmentation négociée en 2023, relate «Le Parisien» ce mardi 27 mai.
Publié: 27.05.2025 à 16:51 heures
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Ryanair exige le remboursement d’augmentations de salaire de ses employés, après leur annulation par la justice. (image d'illustration)
Photo: IMAGO/Harald Dostal
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Mathilde JaccardJournaliste Blick

Rendez l’argent! Voilà la demande de la compagnie aérienne low cost Ryanair à certains membres de son personnel de cabine espagnol. Elle exige des employés concernés le remboursement de milliers d’euros de salaires versés en trop. La faute à une augmentation négociée en 2023 avec le syndicat CCOO… aujourd’hui annulée par la justice.

En janvier, un autre syndicat, l’USO, avait contesté la validité de cet accord. Résultat? retour à la case départ. L’accord est rompu, et Ryanair en profite pour régler ses comptes, relate «Le Parisien» ce mardi 27 mai.

Rembourser ou changer de camp

«Vous avez perçu des salaires plus élevés au cours de la période du 24 octobre au 25 mars, qui ont maintenant été déclarés nuls et non avenus.» En avril, les employés affiliés à l’USO ont reçu un mail de leur employeur leur demandant de rendre l’argent et d’accepter un retour aux anciens salaires. A moins qu’ils rejoignent le «bon» syndicat, le CCOO. Un choix difficile: rembourser ou changer de camp.

Selon la BBC, les sommes réclamées varient de 1500 à 3000 euros. Un employé indique au «Parisien» qu'il devrait restituer 3857 euros. Ryanair se retranche derrière une décision de justice et propose un plan de remboursement sur douze mois, avec les déductions à compter de la fiche de paie de juin. Cerise sur le gâteau: «Si vous voulez nous poursuivre pour avoir appliqué un jugement… libre à vous», écrit la compagnie à ses salariés.

Ce bras de fer illustre une nouvelle fois les méthodes brutales de la compagnie irlandaise, déjà pointée du doigt pour son mépris des droits syndicaux. La guerre sociale est loin d’être finie chez Ryanair.

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