De la «censure étrangère»
Washington dénonce une enquête pénale contre X en France

Les États-Unis dénoncent une enquête pénale française contre X, accusé d'ingérence étrangère. Le réseau social, propriété d'Elon Musk, rejette catégoriquement ces allégations et refuse de partager son algorithme avec les autorités françaises.
Publié: 07:19 heures
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Une enquête pénale a été ouverte en France contre le réseau social d'Elon Musk.
Photo: AFP
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ATS Agence télégraphique suisse

Les Etats-Unis ont dénoncé vendredi une enquête pénale ouverte en France contre le réseau social X, suspecté d'ingérence étrangère. Le groupe américain, propriété d'Elon Musk, «nie catégoriquement» les accusations de manipulation de son algorithme.

«Dans le cadre d'une enquête criminelle, un procureur français militant demande des informations sur l'algorithme propriétaire de X et a classé X comme un 'groupe criminel organisé'», a indiqué le département d'Etat américain dans un message vendredi sur ce même réseau.

«Les gouvernements démocratiques devraient permettre à toutes les voix de s'exprimer et non pas museler les discours qui leur déplaisent», a accusé le bureau des droits humains, de la démocratie et du travail, qui dépend du département d'Etat, dans ce message sur X. «Les Etats-Unis défendront la liberté d'expression de tous les Américains contre les actes de censure étrangère», a-t-il ajouté.

«Agenda politique»

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président américain Donald Trump a dénoncé, ainsi que le vice-président JD Vance et le secrétaire d'Etat Marco Rubio, ce qu'il considère comme étant des menaces à la liberté d'expression en Europe.

Visée par une enquête pénale de la justice française, la plateforme X, suspectée d'avoir biaisé son algorithme après des accusations d'ingérence étrangère, a dénoncé lundi dernier un «agenda politique». Elle dit avoir refusé d'accéder aux demandes du parquet de Paris requérant l'accès à son algorithme.

Deux signalements datant de janvier

Selon X, les autorités françaises ont requis l'accès à son algorithme de recommandation ainsi qu'aux données en temps réel concernant toutes les publications des utilisateurs de la plateforme.

L'enquête intervient après deux signalements reçus en janvier qui «faisaient état de l'utilisation supposée de l'algorithme de X (ex-Twitter) à des fins d'ingérence étrangère», selon le ministère public.

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