Heurts avec la police
Au Chili, au moins 57 manifestants arrêtés lors de la marche en mémoire aux victimes de la dictature

A Santiago du Chili, 57 personnes ont été arrêtées lors de la marche annuelle commémorant les victimes de la dictature de Pinochet. Les affrontements entre manifestants et police ont éclaté pendant le cortège.
Publié: 08.09.2025 à 08:51 heures
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Des violences ont éclaté lors de la marche commémorative.
Photo: IMAGO/ZUMA Press Wire
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AFP Agence France-Presse

Au moins 57 personnes ont été arrêtées lors d'affrontements avec la police dimanche à Santiago du Chili durant la marche annuelle en mémoire des victimes de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), a rapporté la police.

Le cortège s'est déroulé quelques jours avant le 52e anniversaire du coup d'Etat dirigé par Augusto Pinochet le 11 septembre 1973, qui avait fait tomber le gouvernement du socialiste Salvador Allende.

Ados arrêtés

Quelque 2000 manifestants se sont réunis aux abords du palais présidentiel de La Moneda, dans le centre de Santiago, et ont ensuite marché vers le Cimetière général, situé à environ quatre kilomètres au nord. «Après différents incidents sur le parcours, 57 personnes (dont 11 adolescents) ont été arrêtées», a annoncé la police sur les réseaux sociaux, sans faire état de blessés.

Ces personnes ont été arrêtées pour des délits tels que la fabrication et le jet d'engins incendiaires, des troubles à l'ordre public, des dégradations et port d'arme blanche. Les manifestants ont lancé des pierres, des fusées éclairantes et des cocktails Molotov, tandis que la police a riposté avec des gaz lacrymogènes et des lances à eau. Les affrontements entre des dizaines de manifestants cagoulés et des agents des forces de l'ordre ont eu lieu près du palais de La Moneda, à des carrefours et aux abords du cimetière.

«Le pays n'a pas de mémoire. Nous devons créer cette mémoire, parce que (...) le négationnisme est très ancré», a déclaré à l'AFP pendant la marche Ana María Carreño, une femme de 68 ans, dont le père, Manuel Antonio, et le frère, Iván Sergio, sont toujours portés disparus. La dictature au Chili a fait environ 3200 victimes, mortes ou disparues.

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