«Je peux mourir à tout moment»
Condamnée à mort à Bali, elle a eu la peur de sa vie

L'Indonésie signera mardi un accord pour rapatrier deux Britanniques, dont Lindsay Sandiford, condamnée à mort pour trafic de drogue. Cette sexagénaire avait été arrêtée en 2012 à Bali avec de la cocaïne dans sa valise.
Publié: 09:13 heures
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L'Indonésie signera mardi un accord pour rapatrier Lindsay Sandiford, condamnée à mort pour trafic de drogue.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

L'Indonésie va signer un accord mardi autorisant le rapatriement de deux Britanniques, dont une sexagénaire condamnée à mort pour trafic de drogue, a déclaré une source gouvernementale à l'AFP. «L'accord sera signé aujourd'hui. Le transfert sera effectué immédiatement après que les aspects techniques du transfert auront été convenus», a-t-on précisé de même source.

Les deux personnes qui seront transférées sont Lindsay Sandiford et Shahab Shahabadi, précise cette source. En 2013, Lindsay Sandiford à été condamnée à mort pour trafic de drogue, après que des douaniers ont trouvé de la cocaïne d'une valeur estimée à 2,14 millions de dollars dissimulée dans le double fond de sa valise à son arrivée à Bali en 2012.

Elle a reconnu les faits, mais a déclaré avoir accepté de transporter les stupéfiants car un réseau de trafiquants aurait, selon elle, menacé de tuer son fils. Si une source gouvernementale indique que Lindsay Sandiford a 68 ans, les informations publiques la donnent âgée de 69 ans.

«Je peux mourir à tout moment»

Le cas de Lindsay Sandiford avait attiré l'attention des tabloïds britanniques, un journal ayant notamment publié un article qu'elle a écrit décrivant sa peur de la mort. «Mon exécution est imminente, et je sais que je peux mourir à tout moment. Je pourrais être emmenée demain de ma cellule», a-t-elle écrit dans le journal britannique Mail on Sunday en 2015. «J'ai commencé à écrire des lettres d'adieu aux membres de ma famille.»

Shahab Shahabadi, 35 ans, a été arrêté en 2014 pour des accusations de trafic de drogue, selon les informations partagées par la même source. Les autorités indonésiennes ainsi que l'ambassadeur du Royaume-Uni dans le pays vont organiser plus tard mardi une conférence de presse pour la «libération de deux ressortissants britanniques», selon un communiqué du ministère de coordination des Affaires juridiques, des Droits de l'homme, de l'Immigration et des Services pénitentiaires.

Plus de 90 étrangers se trouvent actuellement détenus en Indonésie, condamnés à mort pour trafic de drogue, selon des données de 2024 de ce même ministère. L'Indonésie a l'une des législations les plus sévères en matière de trafic de stupéfiants, mais les dernières exécutions pour trafic de drogue, celles d'un Indonésien et de trois Nigérians, remontent à 2016.

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