Accusée d'agressions sexuelles
L'assistante d'école maternelle soupçonnée remise en liberté sous contrôle judiciaire

Soupçonnée de viols et d'agressions sexuelles sur une quinzaine d’enfants âgés de trois à quatre ans, une assistante maternelle de Vic-la-Gardiole a été remise en liberté sous contrôle judiciaire après deux semaines de détention provisoire.
Publié: 17:19 heures
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Dernière mise à jour: 17:22 heures
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L'enquête a débuté à la suite de la plainte déposée par les familles de deux enfants au début du mois de juillet. (Image prétexte)
Photo: KEYSTONE
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AFP Agence France-Presse

Après deux semaines de détention provisoire, une assistante d'école maternelle soupçonnée de viols et agressions sexuelles sur neuf enfants de trois à quatre ans a été remise jeudi en liberté sous contrôle judiciaire par la cour d'appel de Montpellier. La femme, qui nie les faits, a notamment pour obligation «de ne pas être en contact avec les enfants et de ne plus résider dans l'Hérault», a déclaré Me Marc Gallix, l'un des avocats des parties civiles, à l'issue d'une courte audience à huis clos.

Pour faire face à d'éventuel débordements, la présence policière avait été renforcée aux abords de la salle d'audience, dans le centre historique de Montpellier, mais finalement aucun membre du public ne s'est présenté. Les parents des enfants «vont être abasourdis en apprenant cette décision» de la cour d'appel, qui «me laisse sans voix», a déclaré à quelques journalistes Me Gallix, qui représente les parents d'une petite fille.

«Je ne sais pas comment ils vont réagir», a-t-il ajouté, en soulignant que ces parents sont «à présent obligés d'attendre la suite des investigations» ordonnées par le juge d'instruction, dont des expertises et de nouvelles auditions d'enfants. Selon Me Gallix, outre les neuf parties civiles déjà constituées, il y a «cinq plaintes en cours», ce qui ferait «environ une quinzaine d'enfants» concernés.

Elle crie au complot

Mardi, lors de débats qui s'étaient également tenus à huis clos, cette femme de 59 ans qui travaillait depuis octobre 2024 comme comme agent territorial spécialisée d'école maternelle (Atsem) de Vic-La-Gardiole (Hérault) avait clamé son innocence et dénoncé un «complot». Les parties civiles et le parquet avaient de leur côté réclamé son maintien en détention provisoire. Sollicitée par l'AFP après la décision en faveur de sa cliente, l'avocate de l'assistante maternelle a indiqué qu'elle s'exprimerait plus tard dans la journée.

L'enquête a débuté à la suite de la plainte déposée par les familles de deux enfants début juillet, ce qui a entraîné le 3 juillet la suspension administrative à titre conservatoire de l'assistante maternelle par son employeur, la mairie de Vic-la-Gardiole, une commune de 3500 habitants située entre Montpellier et Sète, en bordure de Méditerranée.

Une information judiciaire a ensuite été ouverte le 29 juillet pour des faits de viols sur mineurs de 15 ans et agression sexuelle sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité. Présentée à un juge d'instruction, la suspecte avait été mise en examen et écrouée. «Les faits visés concernent des actes de pénétration digitale et de masturbation susceptibles d'avoir été commis» sur neuf enfants âgés de trois à quatre ans, avait précisé le 31 juillet dans un communiqué le procureur de la République de Montpellier.

Avant d'intégrer en octobre l'école maternelle Les Aresquiers de Vic-la-Gardiole, elle avait exercé les mêmes fonctions à Montpellier. Dans un communiqué, le rectorat de Montpellier avait exprimé son «soutien» et sa «solidarité» aux enfants et familles concernés par «ces faits d'une gravité exceptionnelle». «La rentrée scolaire dans cette école sera par ailleurs préparée avec toute l'attention qu'elle requiert dans de pareilles circonstances. Un accompagnement spécifique sera mis en place pour toute la communauté éducative, afin de surmonter cette épreuve», avait ajouté le rectorat.

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